L’histoire millénaire de l’antisémitisme en Europe a offert quelques parenthèses de répit, mais jamais de certitudes. À chaque siècle, les Juifs ont payé le prix fort de leur fidélité à une identité, à une mémoire, à une dignité. À chaque génération, la haine a ressurgi, plus violente, plus sûre d’elle-même, plus « légitime » dans le discours de ceux qui la justifiaient.
Et pourtant, quel apport phénoménal aux pays d’accueil ! L’Europe moderne, des sciences à la philosophie, des arts à la médecine, des lettres à la finance, a été façonnée par ces apatrides de l’histoire. Mais qu’importe : on les a persécutés, expulsés, massacrés, exterminés. Et chaque fois, on a feint de découvrir après coup « l’horreur ».
Aujourd’hui, 80 ans après Auschwitz, l’Europe recommence. Sous d’autres habits, avec d’autres mots, mais avec la même pulsion morbide. L’université française, jadis temple de l’émancipation, se couvre de honte en boycottant des colloques parce qu’un intervenant a un lien avec Israël. Des chercheurs, des intellectuels, des ONG, qui devraient être le rempart contre l’obscurantisme, en deviennent les agents. Des responsables politiques, jusqu’aux plus hautes fonctions de l’État, osent des comparaisons abjectes, parlant de Gaza comme d’« une atteinte à l’histoire des Juifs ». Quelle infamie ! Quelle gifle jetée au visage des martyrs, des rescapés, des descendants qui vivent encore dans l’angoisse des insultes, des agressions, des menaces de mort !
Et Emmanuel Macron, et François Bayrou, ces grands moralisateurs, jouent les équilibristes, ces équilibristes de pacotille qui, au nom d’une prétendue neutralité, alimentent le feu de la haine. Leur ambiguïté est une complicité. Leur silence est une approbation. Leur posture est une trahison.
Alors, peut-on encore être juif en Europe et espérer un avenir ? La vérité est brutale : les Juifs ne sont plus en sécurité sur ce continent. Ils vivent sous escorte policière, derrière des portes blindées, dans la peur quotidienne. Ils sont redevenus les parias commodes, les boucs émissaires idéaux.
Mais attention : quand les Juifs s’en vont, c’est le signe que la civilisation se meurt. Car l’antisémitisme n’est jamais un problème « juif », c’est toujours le symptôme d’une Europe malade, d’une démocratie en faillite, d’une morale qui se décompose.
En réalité, la vraie question n’est pas : les Juifs ont-ils un avenir en Europe ?
La vraie question est : l’Europe a-t-elle encore un avenir si elle n’a plus de Juifs ?
© Richard Abitbol

Si j osais , je dirai ……que l avenir de l europe » judenrein » m indiffere au plus haut point 🤓
Mr Abitbol , ce que les faux jetons , les lavettes et les collabos feront de l europe , c est le probleme des européens , nous, les juifs ,avons de quoi nous occuper pour rebatir notre vie nationale sur notre terre , c est deja suffisant , je vous l assure .