Par Nicolas Carras
Perception du Hamas en France et projections en cas de chaos, guerre civile. Danger très sérieux pour la communauté juive de France
La question initiale était : existe-t-il des sondages montrant que des Français approuvent le massacre du Hamas ou considèrent le Hamas comme un parti politique totalement légitime, ayant le droit de combattre Israël ?
Il n’existe pas de sondage national démontrant une approbation des massacres commis par le Hamas. En revanche, des enquêtes d’opinion ont révélé que certaines personnes en France perçoivent le Hamas comme un mouvement de résistance, ou éprouvent une certaine sympathie pour sa cause. Par exemple :
Un sondage Ifop pour LCI en 2025 indique que 54 % des Français considèrent les actions du Hamas comme des actes terroristes, 9 % comme des actions de résistance, et 37 % n’ont pas d’opinion tranchée.
Parmi la population musulmane française, 45 % considèrent les actes du Hamas comme une forme de résistance, tandis que 55 % les jugent terroristes.
La sympathie pour le Hamas est plus élevée chez les jeunes musulmans (15‑24 ans) et ceux pratiquant régulièrement leur religion : entre 19 % et 28 % selon les sondages.
Ces résultats montrent une minorité significative exprimant une forme de sympathie pour le Hamas, mais il est crucial de distinguer : sympathie pour la cause ≠ approbation de la violence spécifique, et encore moins passage à l’acte.
Depuis 2023, cette sympathie semble avoir déjà contribué à la hausse des actes à caractère antisémite en France. On ne dispose pas de sondages précis sur ce que pensaient exactement les auteurs musulmans de violences envers des Juifs concernant le Hamas, mais il est fort probable qu’un nombre non négligeable d’entre eux éprouvait une forme de sympathie pour ce groupe, ce qui a pu contribuer à les pousser à passer à l’acte.
Cependant, en considérant un scénario extrême de chaos social ou de guerre civile, les projections montrent que certaines personnes radicalisées pourraient utiliser cette sympathie comme justification pour des violences. Une estimation prudente basée sur les proportions de sympathisants et les données historiques de radicalisation donne :
Population musulmane estimée en France : ~5 millions
Sympathisants du Hamas : ~20 % → ~1 million de personnes
Fraction susceptible de passer à l’acte violent en situation de chaos extrême : 0,5 % à 2 %
Soit environ 5 000 à 20 000 personnes pouvant devenir actives dans des violences ciblées. Le nombre de personnes ayant une forme de sympathie pour le Hamas dépasse largement celui de Juifs en France (entre 450 000 et 550 000 personnes), ce qui explique que, dans un contexte de tension extrême ou de chaos, la vulnérabilité de la communauté juive puisse être très élevée, même si la majorité des sympathisants ne passerait jamais à l’acte.
Ces chiffres ne sont pas des prédictions, mais des projections hypothétiques servant à évaluer le risque potentiel dans un contexte d’effondrement de l’État et de chaos. Ils soulignent que, si la majorité des Français et même des sympathisants ne passeraient jamais à l’acte, le risque pour les Juifs en France devient réel dans un tel scénario, comme l’histoire récente le montre avec des violences liées au conflit israélo-palestinien.
En résumé :
Les sondages montrent des perceptions ou sympathies idéologiques, pas l’approbation des massacres.
Une minorité significative exprime de la sympathie pour le Hamas, particulièrement chez les jeunes et les pratiquants réguliers.
Depuis 2023, cette sympathie semble avoir déjà contribué à l’augmentation des actes antisémites.
Dans un scénario de chaos, une petite fraction pourrait passer à la violence meurtrière ciblée, constituant un danger sérieux pour la communauté juive.
Ces projections sont prudentielles et conditionnelles, et ne reflètent pas la réalité actuelle, mais mettent en lumière un risque potentiel à surveiller.
© Nicolas Carras