
Une guerre insaisissable, multipolaire, aux alliances incompréhensibles, aux retournements d’alliances encore plus improbables… En quelque sorte, une « guerre de Trente ans » à l’échelle planétaire, à laquelle on ne comprend rien et dont les fondements sont, comme au XVIIe siècle, largement religieux.
On peut cependant considérer aujourd’hui, vingt-quatre ans après cet événement au retentissement planétaire, que quelques lignes de force structurent le paysage de la politique mondiale :
– une guerre universelle menée par l’islam radical et politique, ce qu’on appelle l’islamisme, avec une violence et une cruauté absolues, pour détruire les démocraties et tous ceux qui ne sont pas des musulmans intégristes, qui met en danger toutes nos libertés et l’idéal humaniste. Cette guerre s’appuie sur les pays islamistes que sont l’Arabie Séoudite, le Qatar, la Turquie, l’Iran et leurs bras armés terroristes, Hamas, Hezbollah, Houtis, Djihad Islamique, Daech, etc.
– une alliance des États-voyous, Russie, Chine, Corée du Nord, Iran et Turquie, qui ont le même but que les islamistes, quand ils n’en sont pas eux-mêmes (comme l’Iran ou la Turquie), tout en massacrant les musulmans sur leur propre territoire : la maladie de l’islam radical et politique, qu’ils veulent aider à inoculer au monde des démocraties pour le détruire, ils n’en veulent pas chez eux. Et eux ne font aucune différence entre musulmans et islamistes, c’est plus facile !
– la haine ultralibérale pour la Nation, qui est le dernier obstacle à la toute puissance du capitalisme techno-financier et amène aux commandes des démocraties des pantins inquiétants, voire dangereux, qui sont prêts à tout pour faciliter l’accession au pouvoir de leurs mandants, les multinationales techno d’origine américaine ou chinoise qui remodèlent en continu les cerveaux. Ceci se traduit par la fracturation brutale de toutes les solidarités et de toutes les communautés politiques, pour les remplacer par des collections d’individus isolés revendiquant leurs désirs comme des droits, reliés par des communautés essentialisées, ethniques ou religieuses, musulmanes, évangéliques intégristes, qui vont dans le sens des fanatiques religieux et des États-voyous.
Face à cette dévastation, notre ligne de défense est inexistante, dans la mesure où nos dirigeants en Europe et en France sont soit entièrement acquis aux objectifs ultra-libéraux, soit empêtrés dans une technocratie de la norme et de la déresponsabilisation des peuples, soit inféodés aux Etats-voyous ou à l’islamisme, en général pour des raisons de proximité idéologique, d’opportunisme et de financements occultes.
Comme toujours dans ces situations cataclysmiques, les Juifs, figures emblématiques du libéralisme au sens politique du XVIIIe siècle, de la lutte pour la Nation politique et, pour ce qui concerne la France, pour la République et la laïcité, parce qu’ils vivent dans leur chair les bienfaits de l’indifférenciation et de la liberté de conscience, sont les cibles paradigmatiques de cette régression massive des principes de liberté, d’égalité et de fraternité entamée le 11 septembre 2001, à New-York.
© Jean-Pierre Sakoun