Situation des droits de l’homme
- Mardis « Non à la peine de mort » : Grève de la faim des prisonniers contre les condamnations à mort dans 50 prisons du pays, pour la 83e semaine consécutive.
- Destruction de la section 41 de Behesht Zahra : La municipalité de Téhéran a détruit cette section du cimetière, lieu de sépulture de près de 10 000 prisonniers politiques, principalement des membres de l’Organisation des Moudjahidines du peuple, pour la transformer en parking.
- Réaction de Zahra Rahnavard : Épouse de l’ancien Premier ministre Mir Hossein Moussavi, en résidence surveillée depuis plus de 30 ans, elle a réagi à la violence contre les prisonniers politiques transférés à la prison d’Evin : « Le visage hideux de la tyrannie et de la violence continue de dominer ce régime. »
Désespoir face à l’avenir du régime
- Parvaneh Salahshouri, ancienne députée et professeure d’université : « Le pays traverse une crise. Sans une transition pacifique, nous nous dirigeons vers un effondrement. »
- PDG de la Compagnie nationale de gaz : L’Iran fait face à un déficit gazier de 350 à 400 millions de mètres cubes.
- Files d’attente nocturnes devant l’ambassade de Chine à Téhéran : Des images de citoyens tentant de quitter le pays, qualifiées de « honte nationale » par l’ancien président de la Chambre de commerce.
- Rahim Zare, député et membre de la commission du budget : « De nombreux Iraniens mettent leur logement en vente. Rien qu’en 48 heures, 240 000 appartements à Téhéran ont été proposés à la vente. »
- Mohammad Sarafraz, ancien directeur de la radio-télévision d’État (IRIB) : « Il existe une profonde infiltration au sein du système. » Il prévoit trois scénarios pour l’avenir :
- Une guerre longue et sanglante
- Négociations et acceptation des propositions américaines
- Réformes profondes et urgentes dans le mode de gouvernance
Il conclut : « Le régime islamique est incapable de prendre des décisions audacieuses. »
- Mir Hossein Moussavi, ancien Premier ministre (en résidence surveillée depuis plus de 30 ans) : « Si le peuple avait le droit en 1979 de changer la monarchie pour créer un nouveau régime, ce même droit — inaliénable — lui permet aujourd’hui de réclamer l’instauration d’un nouveau système. »
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- Front réformateur (branche du régime) : « La réconciliation nationale et la fin des hostilités internes et externes sont la seule voie pour sauver l’Iran. »
Economie et Société
- En raison des coupures d’électricité et du manque d’eau, neuf provinces iraniennes ont été fermées le 6 août : Golestan, Kohguilouyeh-et-Bouyer-Ahmad, Khorassan-e-Razavi, Chahar Mahal et Bakhtiari, Khorassan-e-Jonoubi, Alborz, Semnan et Bouchehr.
- Le Centre des statistiques d’Iran a annoncé que le taux d’inflation annuel a atteint 41,2 % en juillet (mois de Tir), soit une hausse de près de 2 % par rapport au mois précédent.
- L’agence Eghtesad News rapporte que, face au déséquilibre énergétique, 16 provinces ont été totalement mises à l’arrêt, ce qui signifie des coupures d’électricité dans plus de la moitié du pays.
- Le directeur général de l’Organisation nationale des soins infirmiers a déclaré que le manque d’infirmiers en Iran a conduit à la fermeture de services vitaux comme les urgences ou les unités de soins intensifs dans certains hôpitaux. D’autres fermetures sont à prévoir.
- Eskandar Momeni, ministre de l’Intérieur : « À ce jour, 1,2 million de migrants afghans ont été expulsés d’Iran. Le retour de 2 millions d’autres, sur un total de 6 millions d’Afghans vivant en Iran, est prévu pour cette année. »
Programme nucléaire
- Ali Motahari, ancien vice-président du Parlement : « Lors de nos premières activités nucléaires, notre véritable objectif était de fabriquer une bombe. Le nier est inutile… Nous avions commencé et nous voulions aller jusqu’au bout. Si nous avions pu garder cela secret et faire un test nucléaire, ce serait déjà fini. »
- Mehdi Karroubi, ancien président du Parlement et dirigeant du Mouvement Vert (assigné à résidence pendant 14 ans) : « Ce régime qui promettait de conduire le peuple au sommet grâce à l’énergie nucléaire, l’a en réalité précipité au fond du gouffre. »
Relations internationales
- Onze pays européens et les États-Unis ont appelé le régime iranien à cesser immédiatement les activités illégales de ses services de renseignement, notamment les assassinats, enlèvements et attaques contre des individus en Europe et en Amérique du Nord.
- Les ambassades d’Autriche et d’Allemagne à Téhéran ont été temporairement fermées.
- L’ambassadeur d’Iran en Australie a été expulsé, accusé d’avoir incité les musulmans de ce pays à la haine contre Israël.
- Le ministère iranien du Renseignement a déclaré : « Les services de sécurité iraniens sont engagés dans une guerre silencieuse contre l’OTAN, incluant cyberattaques, assassinats et sabotages, orchestrés par les États-Unis, exécutés par Israël, avec la participation de groupes européens, de l’opposition et d’extrémistes. Le but est de faire plier l’Iran, renverser le régime et fragmenter le pays. »
Axe de la « Résistance » (forces affiliées au régime iranien)
- Le Mouvement national de résistance du Yémen a annoncé avoir intercepté un navire iranien, le Sharwa, transportant 750 tonnes d’armes stratégiques à destination des Houthis. Les aveux de l’équipage ont révélé que les Gardiens de la Révolution et le Hezbollah étaient responsables de l’envoi.
- Ahmad Jannati, secrétaire du Conseil des gardiens de la Constitution : « Le désarmement du Hezbollah libanais est un rêve illusoire. »
- Ali Akbar Velayati, ancien ministre des Affaires étrangères et conseiller principal du Guide suprême Khamenei : « Le désarmement du Hezbollah est un rêve irréalisable, voulu par les États-Unis et Israël. L’Iran ne permettra pas que ce projet voie le jour. »
- Le ministère libanais des Affaires étrangères a réagi : « Les propos du conseiller de Khamenei constituent une ingérence inacceptable. Aucune partie étrangère ne peut parler au nom du peuple libanais»
- À propos du corridor de Zangezur, Ali Akbar Velayati a déclaré : « Le Caucase est l’une des régions les plus sensibles au monde. Ce passage ne sera pas un couloir pour Trump, mais un cimetière pour ses mercenaires. »
© Hamid Enayat