Ils sont grands, puissants et beaux les champions d’Israël qui ont gagné contre la France le match de basket pour l’Euro 2025.
La veille du match, invités à un concert classique pour un hommage à leur victoire espérée, ils étaient repérables avec, même assis, leur haute stature dans les gradins.
Des sourires francs et larges comme leurs épaules, ils écoutaient, et soudain la musique a changé, et du public a émergé, mêlés à la force d’un tempo modifié, sonores, les noms de chaque joueur, surpris d’abord et puis submergés par la joie et la reconnaissance, l’amour d’Israéliens unis et debout venus soutenir leurs champions, leurs enfants à tous, les mêmes qui tombent sur les fronts pour la défense d’Israël et qui dans une « bataille sportive » devraient gagner contre une France qui remercie ses joueurs de foot, en applaudissant et en portant les couleurs d’un Qatar qui a permis le 7 octobre, le massacre d’une jeunesse flamboyante.
Les photos de ce sordide moment où le couple Macron avec les joueurs et des ministres portèrent haut le drapeau d’un pays terroriste par procuration, hanteront les livres d’histoire à venir.
A moins que l’histoire ne soit destinée à disparaitre après avoir été minutieusement réécrite depuis 80 ans pour une nouvelle solution finale qui enfin atteindra son objectif, sans culpabilité cette fois…
Un nouveau roman qui en septembre sera adoubé par l’ONU et permettra à des terroristes islamistes, d’être des interlocuteurs reconnus par certains pays européens, dont la France, qui semblent vouloir « finir le boulot » interrompu en 45 : la disparition des juifs.
Vous pensez que je vais trop loin ?
Hélas l’innommable est présent et possible dans un monde à l’identité perdue, malade de ses déracinements, en quête de compensations autant que d’expiations dans des croisades où la chair et le sang des juifs, sont toujours à brûler et à verser pour son assouvissement. Une récurrence et une constante dans l’histoire de l’humanité.
Mais d’où je suis, et où bientôt je serai, il n’y a de place que pour la vie.
Alors en regardant il y a quelques jours ces athlètes israéliens, si beaux et si tranquilles, malgré le poids qui pesait sur leurs jeunes épaules avec une planète qui les stigmatisait, mon âme de maman, de femme et de sœur a battu à l’unisson de la leur, comme celle de chacun de nous, juifs d’Israël ou de la diaspora, avec le sentiment d’avoir réussi quelque chose de l’éducation et des valeurs à transmettre : courage, ténacité, détermination, résistance, honneur évidemment.
Et ils ont gagné ! Une victoire contre la France, Ô combien symbolique dans le contexte actuel.
Les Israéliens debout et unis ont chanté le nom de leurs champions comme on écrit les exploits sur le marbre des pierres, les ont glorifiés, non pas en idoles consacrées au veau d’or, mais en parent, en fiancé, en ami, en frère de combats. Et ils ont gagné !
Un chant joyeux et de ferveur qui emporta le pays entier vers un divin jamais bien loin en Israël, et qui ce soir-là c’est sûr, fut incontestablement pour la victoire de Sion.
© Louise Gaggini
Ecrivain, journaliste, mais aussi sculpteur et peintre, pianiste, bref une « artiste plurielle ». Diplômée de lettres, d’Histoire de l’Art et de Conservatoire de musique. Auteur de nombreux dossiers pour la presse et la télévision, dont certains ont été traduits par l’Unesco, des organismes humanitaires et des institutions étrangères à des fins d’éducation et de prévention et d’autres furent diffusés par l’EN, Louise Gaggini est l’auteure d’essais et de romans dont La résultante ou Claire d’Algérie et d’un livre d’art pour l’UNICEF: Les enfants sont la mémoire des hommes. Elle est aussi l’auteure d’essais de société, et expose régulièrement, récemment à New York.
elle a publié son premier roman pour littérature jeunesse en 2001, et son premier roman pour adultes en 2004.
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