
4 avril 2017. Nul ne peut avoir oublié la tragique « Affaire Sarah Halimi », défenestrée en pleine nuit par Kobili Traoré. Nul, surtout, n’acceptera jamais la manière inédite, scandaleuse, toujours opaque, dont fut traitée ladite « Affaire ». Une enquête inexistante. Le téléphone portable du meurtrier non saisi. Le refus des deux juges d’instruction de se rendre sur les lieux du drame. Une instruction délirante menée par les deux mêmes. Des médias frileux trop longtemps silencieux. Le mobile antisémite retenu des mois après, le 27 février 2018. Le renvoi aux Assises en juin 2019 demandé par le parquet de Paris. Les disputes d’experts. La masturbation intellectuelle pour disputer entre l' »altération » ou l' »abolition » du discernement de l’assassin. Le combat d’un frère qui continue à ce jour à demander la révision du procès. La Commission d’enquête menée par Meyer Habib « sur les éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police dans l’affaire dite Sarah Halimi ». Une Commission dont le « Rapport », publié en janvier 2022 par l’Assemblée nationale, écarta tout dysfonctionnement grave », mais identifia des « failles » dans l’intervention de la police, arrivée sur place avant le meurtre de Sarah.
La reconnaissance de l’acte antisémite dans « L’affaire Sarah Halimi »: Vous souvenez-vous comme elle fut longue et lente et in fine concédée telle une aumône
8 ans après, Sarah Halimi honorée par l’État d’Israël
L’État d’Israël a officiellement rendu hommage à Sarah Halimi ז״ל. Un certificat de reconnaissance a été décerné par l’État d’Israël à Sarah Halimi, « victime d’un attentat antisémite dans la diaspora », pour honorer sa mémoire et rappeler que son nom ne sera jamais oublié.
Et? diront certains. Et c’est tout. Venu d’ailleurs, toute reconnaissance eût été perçue comme une obole.
Mais Ici, chacun se dira: Sarah Halimi, assassinée sans que justice lui fût rendue, est … « à la maison »
Pour rappel, ce n’est qu’en décembre 2024 qu’une Commission spéciale, diligentée par le Gouvernement israélien et son ministère des Affaires de la diaspora et présidée par le chef de l’Organisation sioniste mondiale, Yaakov Hagoel, décida de rendre hommage aux Juifs non israéliens victimes d’actes antisémites qui leur ont coûté la vie ailleurs qu’en Israël.
Cette décision était désireuse d’acter « une nouvelle dimension de la relation entre Israël et la diaspora », fut-il expliqué.
Sarah Halimi sera commémorée lors de certains hommages publics officiels, comme par exemple Yom HaZikaron.
Une famille reconnaissante
Reconnaissance du statut de victime antisémite en France
En présence de Rav Yonathan Halimi, fils de Sarah Halimi
William Attal, frère de Sarah Halimi
Deborah Attal, nièce de Sarah Halimi
Monsieur le Ministre de la diaspora, Mr Chikli
Monsieur Le directeur de l’Agence juive
Merci à l’État d’Israël
© William Attal frère de Sarah Halimi