Par Sylvain Foulquier
Lorsque l’Histoire n’est pas enseignée, et a fortiori lorsqu’elle a été réécrite, elle a souvent la fâcheuse manie de se répéter.

Avant de poursuivre, et afin d’éviter toute sorte de malentendu, je précise que je ne suis ni marxiste ni nostalgique de l’URSS… mais que pour autant je n’ai jamais adhéré aux litanies anticommunistes. De même que je n’adhère ni au narratif pro-américain ni à l’antiaméricanisme primaire : je réprouve ces deux manichéismes.
Ces dernières années, et plus encore depuis le massacre antisémite et génocidaire du 07 octobre 2023, de multiples analyses sur la progression dramatique du palestinisme et de l’islamisme ont été publiées. Parmi les thèses récurrentes figure celle établissant une similitude idéologique entre communisme ou marxisme et islamisme. Or cette idée s’avère extrêmement réductrice et ne permet nullement de cerner la nature réelle du Mal à combattre.
Certes, il est tout à fait exact que depuis l’après-guerre, de multiples mouvements marxistes ou se réclamant du marxisme font partie de la sphère palestiniste. Mais 1) Lorsqu’un mouvement politique s’attribue une étiquette, elle n’engage que ceux qui y croient : les impostures sont majoritaires. 2) Il existe de très nombreux cas où des anti-communistes font ou ont fait cause commune avec l’islamisme.
L’exemple de la première guerre d’Afghanistan (1979-1989) est le plus frappant : c’est en effet au nom de la lutte contre le marxisme et l’URSS que Washington, Londres et Paris ont soutenu, financé et armé les Islamistes afghans, contribuant ainsi à la création d’Al-Qaïda et des Talibans. Ainsi que le rappelle Gilles Kepel, ce conflit a engendré la création du « salafisme jihadiste » et « a joué un rôle de matrice pour le terrorisme islamiste ». [*] Loin d’être un triomphe de la démocratie occidentale sur le totalitarisme, la défaite de l’armée rouge en Afghanistan a été un victoire majeure de l’islamisme et constitue l’une des pires catastrophes de l’ère moderne…Pour les Afghans (et surtout les femmes afghanes !) et au niveau planétaire.
Naturellement, prétendre qu’anti-communisme et Islamisme sont intrinsèquement liés serait tout à fait réducteur et erroné… mais pas davantage que l’affirmation contraire. Cette confusion a été accentuée par la réécriture de pans entiers de l’Histoire, depuis plus d’un demi-siecle. Parmi les nombreux faits ayant été occultés dans le narratif officiel, un revêt une importance toute particulière : à savoir l’alliance entre le mufti palestinien Mohammed Amin al-Husseini et Adolf Hitler en 1941. Je ne vais pas revenir sur le rôle majeur qu’a joué le grand mufti de Jérusalem dans la Shoah : bien d’autres l’ont déjà fait, avec rigueur et éruditon. Le point essentiel est qu’il ne s’agissait pas d’un accord de circonstance, comme ce fut par exemple le cas du pacte germano-sovietique, mais d’une alliance idéologique due à la profonde similitude entre Nazisme hitlérien et palestinisme, car celui-ci est fondamentalement nazi et l’a toujours été. Les similitudes entre Nazisme hitlérien et Islamisme/Palestinisme (et tout ce qui s’y rattache, notamment l’indigénisme) sont flagrantes : idéologie suprémaciste, raciste, antisémite et génocidaire, culte de la mort et de la terreur, sexisme poussé au point le plus extrême, rejet des Lumières et de la culture… Dans les deux cas, les Juifs sont considérés comme l’ennemi numéro 1 à éradiquer. Ces éléments ne correspondent absolument pas au communisme originel, qui était certes un totalitarisme mais d’une toute autre nature.
C’est parce que la similitude idéologique de l’islamisme avec le Nazisme est (quoiqu’évidente) si peu comprise qu’il a pu aussi facilement progresser et conquérir une large partie du monde, – y compris l’Europe de l’Ouest, avec l’appui de l’UE. Ce qui s’y passe aujourd’hui est digne des dystopies les plus cauchemardesques : le fruit d’un long processus de réécriture de l’Histoire et d’embrigadement de masse, d’inversion du réel et de novlangue omniprésente, d’inversion des valeurs (criminalisation des victimes et glorification des bourreaux) et de déshumanisation.
Le « Royaume-Uni », qui est tout sauf un régime communiste et n’a jamais aussi mal porté son nom, est le premier pays occidental à avoir institutionnalisé l’idéologie raciste, antisémite et sexiste des indigénistes et des islamistes… Avec le déchaînement d’horreurs et l’omerta étatique qui en découlent.
La fameuse formule apocryphe attribuée à Aldous Huxley (« La dictature parfaite serait une dictature ayant les apparences de la démocratie ») trouve ici tout son sens : la dictature nazie parfaite est une dictature islamonazie ayant les apparences d’une démocratie « libérale » et « progressiste ».
Les autres pays d’Europe de l’ouest ont suivi le même chemin, et en France l’avènement du macronisme (lequel sera sans doute un inépuisable sujet d’études pour les historiens, philosophes, criminologues et psychiatres des temps futurs) a marqué le franchissement d’une ultime ligne rouge… Ou plutôt d’une ligne brune, car le brun est la véritable couleur idéologique du Hamas, de ses proxys et ses complices.
[*] « Le terrorisme islamiste est né en Afghanistan » https://www.lhistoire.fr/%C2%AB-le-terrorisme-islamiste-est-n%C3%A9-en-afghanistan-%C2%BB
© Sylvain Foulquier