Par Abraham Chicheportiche
© Ludovic Marin / AFP
Réponse d’un Franco-Israélien au rabbin Haim Korsia
Le « grand » rabbin Haïm Korsia ne représente pas les Juifs de France, il ne parle qu’en son nom propre.
Sa déclaration est le reflet de la médiocrité de l’exil, une posture de courbette devant le pouvoir politique au lieu de dire la vérité.
Comment peut-il, sur BFM TV, affirmer que « la détermination du président de la République a toujours été absolue » contre l’antisémitisme, alors même que les agressions antisémites explosent chaque jour dans les rues de France ?
Car enfin, de quelle « détermination absolue » parle-t-on ? Les chiffres sont là : les agressions antisémites explosent, les synagogues sont sous protection militaire, des enfants portent encore la peur au cœur lorsqu’ils vont à l’école juive, et des familles entières songent à quitter la France pour pouvoir simplement vivre en sécurité. La réalité, c’est que l’antisémitisme gangrène la société française, et qu’il progresse chaque jour dans l’indifférence ou les dénis officiels.
Benjamin Netanyahu a dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : la reconnaissance d’un État terroriste palestinien — dominé par des groupes terroristes — nourrit le feu de la haine antijuive.
Benjamin Netanyahu n’a fait que dire une évidence : la reconnaissance d’un État terroriste palestinien dans le contexte actuel, dominé par des organisations terroristes qui glorifient le meurtre de Juifs, est un signal désastreux. C’est un encouragement à ceux qui haïssent Israël et, par extension, aux antisémites en France et ailleurs. Fermer les yeux là-dessus est une faute morale et politique.
C’est une évidence que seuls les aveugles refusent de voir.
Haïm Korsia, en cherchant à plaire à l’Élysée, trahit la douleur des Juifs de France. Il n’appartient pas à un rabbin, surtout en France en 2025, de minimiser l’antisémitisme rampant et critiquer Netanyahu. Les Franco-Israéliens et une grande partie de la communauté juive de France attendent du courage, de l’honnêteté et de la droiture pas des paroles hypocrites, vides et complaisantes.
Haïm Korsia oublie l’essentiel : nos frères et sœurs encore otages à Gaza.
Pas un mot pour eux, pas un cri pour exiger leur libération.
Comment parler de justice sans évoquer ces vies brisées par le Hamas ?
Le silence sur les otages est une trahison morale.
Un chef spirituel digne de ce nom devrait porter leur voix, pas l’enterrer.
Monsieur Korsia, ce n’est pas en récitant des formules convenues sur les plateaux télé que l’on protège les Juifs de France. C’est en disant les choses telles qu’elles sont, quitte à déranger.
L’histoire jugera sévèrement ceux qui, au nom du confort institutionnel, ont préféré bercer leur peuple d’illusions plutôt que de se battre pour leur sécurité et leur dignité.
Mais au lieu de défendre son peuple, Haïm Korsia préfère défendre Emmanuel Macron, le collabo du qatar et du Hamas.
Il préfère plaire au pouvoir plutôt que dire la vérité.
Nous n’avons pas besoin de rabbin de cour.
Nous avons besoin de courage, de vérité et de dignité.
Haïm Korsia n’est pas la voix des Juifs de France.
Et l’histoire se souviendra de ceux qui, par lâcheté, ont choisi le confort des salons parisiens plutôt que la défense de leur peuple.
Haïm Korsia devrait présenter ses excuses à Benjamin Netanyahu et aux Juifs de France.
Ses excuses seraient le premier pas vers un minimum de dignité.
© Abraham Chicheportiche