
“Rima, sors de ce corps“, ou presque.
Dans sa lettre à Benyamin Netanyahou, Emmanuel Macron franchit une ligne intolérable de l’ignominie.
Il commence par affirmer que la France continuera à protéger les Juifs, pour aussitôt exhorter Israël à cesser sa « fuite en avant meurtrière et illégale ».
Le lien qu’il établit entre ces deux points est glaçant. Puis, parler de « fuite meurtrière et illégale » à propos d’Israël, c’est reprendre mot pour mot la rhétorique des ennemis les plus acharnés du peuple juif.
Cette lettre acte trois choses :
– la haine profonde de Macron envers Israël,
– son alignement sur les positions de ceux qui veulent sa disparition,
– et son indifférence réelle au sort des Juifs, malgré ses protestations.
Jamais un président français n’avait osé insulter ainsi Israël, en l’accusant d’être responsable d’une « folie meurtrière » — accusation réservée d’ordinaire aux pires antisémites.
Et comme si cela ne suffisait pas, Macron laisse entendre qu’Israël provoquerait lui-même l’antisémitisme par sa politique. C’est une vieille rhétorique antisémite : accuser les Juifs de susciter la haine qu’ils subissent. Une inversion accusatoire qui exonère les vrais responsables : la propagande islamiste, ses relais occidentaux et les idéologies qui attisent la haine.
La folie meurtrière, Monsieur Macron, ce sont les islamistes que vous épargnez, ceux qui rêvent de pogroms à répétition. Israël, lui, se défend.
Cette lettre n’est pas une maladresse : c’est une honte, et le signe d’un président qui sombre dans la dérive et la complicité avec les pires discours antisémites.
Avec cette obsession maladive de Macron contre Israël, après « Mélenchon, sors de ce corps », on peut désormais dire : « Rima, sors de ce corps ».
© Faraj Alexandre Rifai