
J’aime la Belgique et j’aime les Belges, pour leur humour, leur gentillesse et une certaine simplicité attachante. Mon groupe y emploie depuis longtemps un nombre important de salariés, et j’ai toujours eu beaucoup d’estime pour ce pays. Mais aujourd’hui, je commence à être sérieusement inquiet. La multiplication des actes et des déclarations antisémites semble désormais hors de contrôle.
Contrairement à la France, la Belgique n’a pas dans son histoire politique ce socle de laïcité inscrit de façon décisive depuis Bonaparte. Cette absence de garde-fou, combinée à une décomposition politique manifeste, favorise un phénomène inquiétant : de plus en plus de responsables politiques tentent d’amadouer le vote musulman en s’attaquant aux Juifs. Les exemples récents sont révélateurs.
Il y eut d’abord l’affaire Brusselmans, qui déclarait en 2024 vouloir « enfoncer un couteau pointu dans la gorge de chaque Juif (qu’il) rencontre ». L’affaire aurait dû faire scandale : la justice l’a pourtant acquitté. Plus récemment, le Premier ministre flamand a expliqué que, compte tenu de la situation à Gaza, il ne « souhaiterait pas Roch Hachana » à la communauté juive de Flandres, pourtant particulièrement vivante et enracinée à Anvers. Et voilà maintenant qu’une promotion de l’Université libre de Bruxelles choisit de porter le nom de Rima Hassan, militante connue pour ses positions violemment hostiles à Israël et pour ses déclarations ouvertement antisémites.
Un symbole lourd, qui s’ajoute à une inquiétante succession de signaux.
La Belgique apparaît désormais comme un laboratoire européen de l’éviction des Juifs du continent. Si ce pays ne réagit pas, si sa classe politique continue à multiplier les gages envers des électorats issus de l’immigration et fortement acquis à un discours antisémite, alors la logique de l’attrition silencieuse se mettra en place — ponctuée, sans doute, de soubresauts violents, mais implacable dans son mouvement de fond. Il suffit de suivre le fil des événements pour comprendre la trajectoire qui s’esquisse. Et il est temps qu’en France, nous en tirions une leçon : nos compatriotes doivent se réveiller et s’arc-bouter sur les principes de laïcité qui constituent notre héritage politique. Car c’est là le seul rempart contre une dérive dont la Belgique nous offre aujourd’hui le triste spectacle.
© Jean Mizrahi
Jean Mizrahi est Chef d’entreprises
Pas de mot.
— Jean-Pierre Martin (@JeanPie31094861) August 22, 2025
Que face à des jeunes écervelés , des professeurs de l’ULB se taisent, ne démissionnent pas tous… Là est l’abomination. https://t.co/vxusGTczM9