
Jour après jour Vincent Lemire nous abreuve de sa propagande made in Hamas. Quelle endurance ! Quelle motivation ! Mais qu’est-ce qui pousse ainsi cet historien à accabler systématiquement l’état juif ? Et cette obsession sur Jérusalem ? Vincent Lemire est-il compulsivement obsédé par les juifs et par le judaïsme au point de vouloir les salir pour se guérir de son obsession ? Plus envie d’argumenter dit-il, pourquoi ? Parce qu’il a enfin trouvé l’ultime preuve de l’intention délibérée de l’état juif à affamer les Palestiniens. Aura t-il enfin trouvé « satisfaction » ? Or you can’t get no satisfaction but you tried ? Michel Rosenzweig
« Plus envie d’argumenter, plus envie de documenter. Tout est là, sous nos yeux. Mais comment faire prendre conscience de ce qu’est une famine? • Le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC, organisme ONU basé à Rome) vient de déclarer l’état de famine pour 500.000 Palestiniens de Gaza. 500.000 hommes, vieillards, femmes, enfants. Les + faibles et les + isolés meurent en premier. La famine pour l’IPC c’est la phase 5, sur 5. La phase 2 c’est une « tension alimentaire », la phase 3 c’est une « crise alimentaire », la phase 4 c’est une ‘ »urgence alimentaire ». La phase 5 c’est la famine, c’est-à-dire la mort. Dans les semaines qui viennent des centaines de milliers de vies supplémentaires feront face à la famine. • La famine c’est une courbe exponentielle, avec une énorme inertie. C’est donc une course contre la montre, exactement comme une épidémie. Souvenez-vous du Covid-19. Souvenez-vous de l’action décisive d’
Emmanuel Macron et d’autres dirigeants pour casser cette courbe meurtrière. Il faut agir maintenant pour sauver des milliers de vie. Plus de Palestine, plus d’Israël, plus de Hamas, plus de Netanyahu, plus de politique. Juste des milliers de vies en jeu. • Mais… comment faire prendre conscience de ce qu’est une famine? Comment faire comprendre la faim? Qui a eu faim parmi nous? Qui a eu vraiment faim, pendant des semaines? Qui n’a pas su comment nourrir ses enfants, pour les maintenir en vie? La famine a quitté la France au 17e siècle. Plus de 3 siècles d’oubli. Nos corps ont oublié, nos mémoires aussi. Nos consciences doivent donc être déterrées.
Alors je poste ici un poème. Pour essayer de faire comprendre, pour essayer de faire prendre conscience. Il a été publié en septembre 2019 sur le site Oniris. Merci de partager pour déterrer nos consciences
Je ne risque plus rien.
Je ne ressemble plus à une femme,
juste à un bouquet de brindilles
échoué dans la poussière et le vent.
Je n’ai plus de lait
et les grands yeux de mon fils n’y peuvent rien,
il n’a même plus la force de fermer la bouche,
les mouches le savent bien,
elles qui le harcèlent avec la constance
des mauvais parfums.
Il est si maigre que ses os
tentent à chaque instant
de s’échapper de sa peau.
Je le caresse à en user mon amour,
je lui chante cette berceuse
qui le plongeait dans l’émouvante béatitude,
je le berce avec des douceurs de renaissance.
Il a marché je crois, il a chanté, il a ri,
il a joué dans l’eau et dans les arbres,
mais là il semble s’écouler vers la terre.
J’ai oublié la pluie,
j’ai oublié l’herbe fraîche,
j’ai oublié l’ombre,
j’ai oublié les belles récoltes
et le lait tiède des chèvres,
la viande grillée
et l’eau fugace du dernier puits.
Je ne risque plus rien,
mon fils non plus, il va essayer la mort.
Je ne risque plus rien. Je ne ressemble plus à une femme, juste à un bouquet de brindilles échoué dans la poussière et le vent. Je n’ai plus de lait et les grands yeux de mon fils n’y peuvent rien, il n’a même plus la force de fermer la bouche, les mouches le savent bien, elles qui le harcèlent avec la constance des mauvais parfums. Il est si maigre que ses os tentent à chaque instant de s’échapper de sa peau. Je le caresse à en user mon amour, je lui chante cette berceuse qui le plongeait dans l’émouvante béatitude, je le berce avec des douceurs de renaissance. Il a marché je crois, il a chanté, il a ri, il a joué dans l’eau et dans les arbres, mais là il semble s’écouler vers la terre. J’ai oublié la pluie, j’ai oublié l’herbe fraîche, j’ai oublié l’ombre, j’ai oublié les belles récoltes et le lait tiède des chèvres, la viande grillée et l’eau fugace du dernier puits. Je ne risque plus rien, mon fils non plus, il va essayer la mort ». Vincent Lemire
© Michel Rosenzweig