
Nous nous leurrons sur les intentions réelles des autorités françaises et d’une large partie de l’élite : pour les uns, il serait souhaitable que les Juifs quittent la France ; pour les autres, notre sort ne les intéresse pas. Inutile de gaspiller notre énergie en protestations qui, au fond, les font jubiler. À chacun désormais d’en tirer lucidement les conséquences : rester et se battre, au risque, peut-être un jour, de devenir de nouveaux marranes ou des dhimmis ; ou bien préparer une autre vie dans d’autres pays, dont Israël.
Pour les gens de ma génération, l’avenir est derrière nous. Pour nos enfants et nos petits-enfants, la question se pose de façon cruciale. Le départ des Juifs d’Espagne ou leur disparition avait pris un siècle : le problème commença à se poser lors des massacres de 1391, les conversions forcées aussi pour trouver leur issue finale en 1492.
Il semblerait que, pour nous, le coup d’accélérateur soit ce second mandat d’Emmanuel Macron.
Pétain porta la responsabilité de la mort de 80 000 Juifs, mais il ne les fit pas partir. Emmanuel Macron, lui, pourrait passer dans l’Histoire comme un nouveau Philippe le Bel, qui expulsa tous les Juifs du royaume ( à l’inverse de Macron il fut néanmoins un bâtisseur du Royaume de France ) ou comme Isabelle la Catholique, qui les chassa d’Espagne.
Il portera aussi la responsabilité de la fin de la France éternelle et de la civilisation française, lui qui nia l’existence de la culture française et se prosterna devant le président algérien.
© Paul Germon