
Dans la série « dysfonctionnements scandaleux de la justice française », dénoncés ici-même lors des « Affaires » Bensoussan, Sarah Halimi, entre tant d’autres, on se demande s’il faut attendre un assassinat pour qu’enfin les individus poursuivis pour leur dangerosité soient mis hors d’état de nuire et donc placés en détention provisoire. Le « résistant » Ismaël Boudjekada illustre notre interrogation, poursuivi qu’il est pour apologie du terrorisme, avec une « quarantaine de procès en attente », comme lui-même le dit.
« Notre homme devait être jugé le 3 juillet mais comme son avocat était absent, la justice, bonne fille a reporté le procès »
On aurait pu imaginer qu’en attendant, l’individu fît profil bas.
Mais non. Il suit sa route, il « résiste »comme il dit, et fait dans l’appel à la haine et au meurtre. Mais déguisé. Par exemple, en jetant Céline Pina en pâture à ses suiveurs islamistes, en la mettant en danger, en le faisant en toute impunité: chacun sait combien la « clientèle » de ce type de profil, islamistes et nationalistes algériens tordus, est concrètement dangereuse: le « résistant » Ismaël Boudjekada sait les exciter et appuyer sur les déclencheurs induisant un passage à l’acte.
Les lenteurs et dysfonctionnements de la Justice deviennent complices s’ils donnent tous les droits à des personnes poursuivies en raison de leur dangerosité
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Céline Pina se donne mal de répondre aux propos proférés sur Instagram par l’individu auto-proclamé « résistant »:
« Ignorant, voire inculte, il ignore que que les tensions qui amèneront à la guerre civile au Liban n’ont rien à voir avec Sabra et Chatila. Après les événements de Septembre noir (1970) en Jordanie (où les Jordaniens chassent les Palestiniens suite à un trop plein d’actes terroristes, des dizaines de milliers de Palestiniens armés et civils fuient vers le Liban. S’il existait déjà quelques camps de réfugiés, cette nouvelle vague apporte :
Des combattants aguerris, une direction politique, l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) et un projet révolutionnaire régional qui passe par la conquête territoriale.
L’accord du Caire (1969), signé entre l’État libanais et Yasser Arafat sous médiation égyptienne, légalise de facto la présence de l’armée palestinienne dans le Sud-Liban. Les Palestiniens obtiennent le contrôle de leurs camps et le droit de lancer des opérations militaires contre Israël depuis le territoire libanais. Cela revient à soustraire des portions du territoire libanais à l’autorité de l’État, ce qui ulcère la population chrétienne. En revanche une partie des musulmans libanais (notamment sunnites) voit au contraire dans l’OLP un allié pour la cause arabe. Après des années de tension, la guerre civile se déclenche en 1975. Les milices libanaises et palestiniennes, appuyées par des alliés régionaux, vont s’affronter dans un contexte où l’État libanais est paralysé. Le Liban ne s’en est jamais relevé. De Suisse du Moyen-Orient, il est devenu un non état, une variable d’ajustement. Voilà ce à quoi je faisais allusion et que cet apologiste du terrorisme ignore. Il faut dire que lorsqu’on réécrit l’histoire, on se soucie rarement de la connaître ». Céline Pina
@BrunoRetailleau @GDarmanin