Tribune Juive

Michel Benhayim. Une reconnaissance brandie par le Hamas comme une victoire symbolique et une récompense du terrorisme du 7-Octobre

Une faute morale, une erreur diplomatique et un danger politique

L’annonce de la reconnaissance d’un État palestinien en septembre sans conditions préalables est une faute morale, une erreur diplomatique et un danger politique

Jeudi 24 juillet 2025, le président de la République a annoncé que la France allait reconnaître, en septembre, un État de Palestine sur ses réseaux sociaux. «Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’Etat de Palestine. J’en ferai l’annonce solennelle à l’Assemblée générale des Nations unies, au mois de septembre prochain », écrit Emmanuel Macron sur X et Instagram. L’annonce de la reconnaissance d’un État palestinien en septembre sans conditions préalables est une faute morale, une erreur diplomatique et un danger politique.

 L’annonce de la reconnaissance d’un État palestinien en septembre sans conditions préalables est une faute morale, une erreur diplomatique et un danger politique.

 Il y a trois mois, le Président de la République annonçait envisager de reconnaître un État palestinien, sous conditions notamment de la libération des otages encore retenus à Gaza et de la reddition du Hamas.

 Aujourd’hui, aucune de ces conditions n’est réunie.

 L’annonce d’une reconnaissance de l’État palestinien en septembre s’inscrit ainsi en totale opposition avec les propres déclarations précédentes du Président de la République.

 Le Crif rappelle également que 78 % des Français sont opposés à cette reconnaissance sans condition préalable (sondage Ifop – juin 2025)

    Une faute morale

 Quelles que soient les intentions du Président de la République, cette reconnaissance sera brandie par le Hamas comme une victoire symbolique et une récompense du terrorisme du 7-Octobre, qui ont fait plus de 1 200 victimes dont 50 citoyens français.

    Une erreur diplomatique

 En accordant aux Palestiniens en début de processus ce qu’ils doivent obtenir à la fin, cette reconnaissance prématurée incitera la partie palestinienne à ne plus faire aucun compromis, favorisant l’échec de futures négociations.

 

    Un danger politique

 En France, cette reconnaissance prématurée de l’État palestinien galvanisera La France insoumise (LFI) qui a fait de Gaza un slogan électoral et tous les agitateurs antisémites qui dévoient la cause palestinienne pour justifier de s’en prendre aux Français juifs.

 Exiger que les conditions minimales soient réunies pour sa reconnaissance, ce n’est pas rejeter un État palestinien, c’est favoriser le jour venu une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens.

Communiqué de CRIF

Ghazi Hamad, l’un des dirigeants du Hamas au Qatar

Dans une interview accordée à la chaîne qatarie Al Jazeera, Ghazi Hamad a déclaré : « L’initiative prise par plusieurs pays de reconnaître un État palestinien est l’un des fruits du 7 octobre. Nous avons prouvé que la victoire sur Israël n’est pas impossible, et nos armes sont un symbole de la dignité palestinienne. »

Le Ministre israélien des Affaires étrangères, Monsieur Gideon Sa’ar, a vivement critiqué la France, le Royaume-Uni et le Canada pour leur récente décision de reconnaître l’État palestinien, en citant ce dirigeant du Hamas qui a salué cette initiative comme étant « le fruit du 7 octobre ».

Et il a ajouté : « Si c’est ce genre d’individu qui vous applaudit, qu’est-ce que cela veut dire de vous-mêmes  ? »

© Michel Benhayim

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