Tribune Juive

L’expo « Résurrection des cendres »: Le 7 octobre documenté en 3D

Photo : Emil Aljem, « Autorité israélienne des antiquités« 

Une nouvelle exposition révèle la douloureuse histoire du 7 octobre à travers le regard des archéologues de l’Autorité des Antiquités d’Israël.

Le Centre Alejandro Weinstein-Kranovich « Renaissance des Cendres » a ouvert ses portes cette semaine au Centre archéologique national d’Israël à Jérusalem. Cette nouvelle exposition présente pour la première fois l’implication exceptionnelle de l' »Autorité des Antiquités d’Israël » dans la guerre des « Épées de Fer ».

Cette exposition unique et percutante raconte la douloureuse histoire du siège de l’enveloppe de Gaza le 7 octobre à travers une documentation inédite, ainsi que l’histoire unique de l' »Autorité des Antiquités d’Israël », organisme chargé de préserver les biens culturels du passé, qui s’est retrouvé à opérer dans un contexte de destruction moderne, utilisant les outils archéologiques à sa disposition.

Si jusqu’à présent, les archéologues étudiaient des sites millénaires, cette fois, fait rare dans le monde archéologique, ils ont travaillé au cœur de l’un des chapitres les plus difficiles de l’histoire de l’État d’Israël : les arènes enfumées de kibboutz, les maisons incendiées, les voitures calcinées et le complexe du Nova Festival.

« L’exposition est présentée du point de vue de l' »Autorité israélienne des antiquités », explique Liora Bari, responsable du projet. « Les professionnels venus se consacrer à l’archéologie ont fouillé parmi les vestiges de maisons détruites et, grâce à leur expertise, ont donné aux passants des visages, des noms et des souvenirs ».  Les familles endeuillées ont pu retrouver leur trace grâce au travail des archéologues, qui, en collaboration avec l’armée, ont pu localiser 16 personnes disparues dont on ignorait le sort. De précieux objets ont également été découverts, permettant de comprendre le sort de ces personnes. Par exemple, Stav Mills a reçu les bijoux fabriqués par sa mère, Yona Pritzker, aujourd’hui décédée, et qu’elle a portés le jour de son mariage.

Outre la tâche sacrée de localisation des personnes disparues, l' »Autorité israélienne des antiquités », en coopération avec le ministère du Patrimoine et la Direction de la reconstruction, a mis en place un projet national de documentation qui documente en 3D les sites détruits dans l’enveloppe de Gaza et en fournit des modèles précis. Ce projet s’appuie sur des technologies modernes et performantes, initialement utilisées pour documenter les grands sites archéologiques. L’activité de documentation au sein de l’Enveloppe de Gaza garantit que les horreurs du 7 octobre resteront gravées dans la mémoire collective et que le témoignage ne sera jamais oublié. Même lorsque la bande de Gaza se relèvera, que les maisons seront reconstruites et que la vie reprendra, le souvenir ne s’effacera pas.

Le Centre propose des expositions matérielles et technologiques de pointe, notamment un mur de photographies d’objets trouvés sur les sites de fouilles que les visiteurs sont invités à découvrir par le mouvement, des expositions d’outils originaux utilisés dans les arènes et des écrans permettant d’explorer en profondeur des modèles 3D des sites de destruction.

L’utilisation multicouche de supports audiovisuels, de narration et de présentations visuelles en direct permet au visiteur de vivre l’histoire non seulement comme un témoignage, mais aussi comme un voyage personnel et collectif de documentation et de mémoire.

Une visite au Centre « Résurrection des cendres » est un voyage gravé dans le cœur et l’esprit : du choc et de la perte, en passant par la contemplation douloureuse, jusqu’à la résurrection et l’espoir.

Eli Escozido, directeur de l' »Autorité israélienne des antiquités » : « Nous avons choisi d’ouvrir le Centre ‘Résurrection des cendres' ». Le Centre « Cendres » se situe précisément près du 9 Av, jour de la destruction des Premier et Second Temples, qui correspond à la destruction survenue aujourd’hui dans les colonies environnantes.

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Il est de notre devoir, en tant qu’Autorité des Antiquités d’Israël, de préserver, documenter et commémorer les chapitres les plus difficiles de notre histoire, dont nous devons tirer des leçons. Le peuple juif a toujours su se relever de la douleur, même après les destructions les plus graves.

Amichai Eliyahu, ministre du Patrimoine : « La création du Centre ‘Résurrection des Cendres’ au Musée archéologique national de Jérusalem est un acte de profonde préservation, non seulement des pierres, mais aussi de l’esprit. Au cœur de l’une des périodes les plus difficiles que notre peuple ait connues, l’Autorité des Antiquités d’Israël, en collaboration avec le ministère du Patrimoine et l’Administration de la Résurrection, a choisi de mener sa mission autrement : documenter la destruction, collecter les fragments et en faire un pilier de la mémoire nationale.  En tant que peuple revenu sur sa terre après des années d’exil, nous savons que les forces de l’esprit et de la mémoire sont les pierres angulaires de la renaissance ».

L’exposition a été produite par AVS.

La visite de l’exposition est un voyage émotionnel et méditatif, non destiné aux enfants, et se déroule uniquement en groupe, accompagné par un accompagnement professionnel et attentionné. Le centre ouvrira au public à partir du mercredi 6 août.

© Groupe Israel Eternel avec Yuli Schwartz, porte-parole de l’Autorité israélienne des antiquités

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