
Il y avait une blague qui circulait en Israël, il y a quelques années.
Netanyahou avait été convoqué par le Grand Rabbin d’Israël qui avait un message important à lui transmettre de la part de Dieu en personne.
Netanyahou avait convoqué une réunion extraordinaire de la Knesset pour faire une annonce solennelle :
« De source sûre, je dois vous informer citoyennes et citoyens, d’une mauvaise et d’une bonne nouvelle.
La mauvaise nouvelle est que la fin du monde est pour dans un mois. C’est une décision divine irrévocable et il n’y aura pas de survivants comme à Sodome. Dieu veut en finir une bonne fois pour toute avec le genre humain. Nous l’avons définitivement déçu.
La bonne nouvelle est que de ce fait, il n’y aura jamais d’état palestinien ».
Humour juif.
…
Il y a bien eu une fin du monde le 7 octobre, mais moins de deux ans après, Emmanuel Macron promet de reconnaître un état de Palestine sans contreparties.
Félicitations chaleureuses du Hamas, qui peut se permettre des exigences jusqu’au-boutistes dans les négociations pour la libération des otages.
Pourquoi le Hamas céderait-il sur quoi que ce soit ? Cet état qui pourrait aller de la rivière à la mer leur est acquis.
Premier effet de l’intuition géopolitique géniale de notre président, les otages israéliens resteront en cage.
Ça, ça n’est pas une blague juive.
…
Quand j’étais médecin à l’hôpital St Louis de Jérusalem, j’avais souvent de grandes discussions politiques en hébreu avec un infirmier palestinien qui venait de Gaza.
Appelons le : Adel.
Il concluait à chaque fois par :
« Nous, ce qu’on veut c’est juste un état comme vous, les juifs. Un état démocratique ».
Je répondais à Adel :
Inch Allah, si je pouvais, je te le donnerai ton état si j’étais sûr qu’il soit démocratique et qu’il veuille vivre en paix avec nous.
…
Je ne sais pas ce qu’est devenu Adel, si il a renoncé à ses idéaux démocratiques pour rejoindre le Hamas, si il est encore vivant.
Si nous serions encore capables de partager un plat de houmous arrosé d’huile d’olive et de zaatar. De débattre sereinement.
© Daniel Sarfati