Le mensonge selon lequel la terre d’Israël appartenait aux Palestiniens, et que les Juifs auraient volée est devenu le socle de toute la propagande anti-israélienne moderne.
Ce discours de « préséance » est l’argument-clef, celui qui, une fois accepté, annule toute légitimité juive. Car si Israël est né du vol, alors tout ce que fait Israël est forcément injuste.
C’est pourquoi il est urgent et vital même, de combattre la désinformation historique. Car sans vérité ni mémoire, on ne peut pas lutter.
Depuis des années donc, on entend sans vraiment réagir que les “Palestiniens” étaient là avant, qu’on leur aurait pris leur terre et qu’on les aurait chassés d’un pays qui leur appartenait depuis toujours. Sauf que tout cela est faux.
Oui, il y avait bien des Arabes en Palestine avant 1948 : des villageois, des citadins, des Bédouins, une population bien réelle. Mais ces habitants n’avaient pas de conscience nationale propre, ni de projet d’État. Ils se définissaient tous à cette époque comme Arabes, musulmans, sujets ottomans ou syriens du sud. Il n’y avait pas de drapeau ou de capitale. Il n’y avait ni institutions, ni revendication nationale appelée « Palestine », rien en somme de ce que l’on attend d’une nation constituée.
Et surtout, le mot “Palestinien” ne désignait pas les Arabes mais les Juifs.
Avant 1948, les Juifs du Yishouv étaient les seuls à se revendiquer Palestiniens. Le Palestine Post, l’Orchestre philharmonique de Palestine, les passeports « palestiniens » : tout cela était juif. Les Arabes, eux, refusaient ce nom, qu’ils associaient à la domination étrangère.
Or ce refus n’est pas né d’une conscience nationale affirmée. Au contraire, c’est justement parce qu’ils n’avaient pas encore de conscience nationale propre qu’ils rejetaient cette étiquette imposée.
Eux se voyaient comme Arabes de Syrie, ou comme musulmans du monde arabe. Leur horizon politique, jusqu’aux années 1920-1930, était panarabe. Le projet d’une « Palestine » distincte leur paraissait artificiel. Le mot “Palestinien” a donc d’abord été porté par les Juifs, et c’est seulement plus tard, lorsque ce mot est devenu un outil politique contre Israël, que les Arabes l’ont revendiqué.
Ce n’est qu’après la création d’Israël, et à mesure que le conflit s’enracinait, que le terme a été repris et transformé en identité nationale. Il s’agit donc d’une construction identitaire récente, alimentée par la guerre, l’exil et la propagande panarabe, mais certainement pas par l’histoire.
Pourtant ce fait est difficile à dire aujourd’hui, tant le mensonge est devenu confortable : La plupart de ceux qu’on appelle “Palestiniens” aujourd’hui sont les descendants d’Arabes venus d’ailleurs.
Les pionniers juifs, dès la fin du XIXᵉ siècle, ont acheté des terres légalement, souvent marécageuses, désertiques et abandonnées, qu’ils ont réussi à faire revivre. Des écrivains comme Mark Twain, visitant la région en 1867, décrivent une terre vide, désertique, misérable, où l’on ne croise presque personne. Et ce sont les Juifs, dans leur propre patrie historique, qui l’ont rendue féconde. Ils ont asséché, planté, construit, cultivé. Ils ont créé des emplois, attiré de la vie, de l’espoir, et… de la main-d’œuvre. Les registres britanniques l’attestent : l’immigration arabe vers la Palestine a explosé en parallèle de l’essor sioniste. Des familles sont venues d’Égypte, de Syrie, du Liban, de Transjordanie , attirées par les perspectives de travail et la prospérité naissante.
Ce n’est donc pas l’arrivée des Juifs qui a chassé les Arabes mais l’arrivée des Juifs qui a fait venir les Arabes.
Alors non, Israël n’est pas né sur les ruines d’un État qu’il aurait volé. Il n’est pas né non plus, comme on ne cesse de l’entendre, d’un caprice occidental après la Shoah.
Le sionisme existait bien avant. Dès les années 1880, des Juifs revenaient en terre d’Israël, construisaient des villes, asséchaient des marais et développaient l’agriculture. Ce pays, ils l’ont fait renaître. Il est né là où il y avait un désert, et les Juifs l’ont fait fleurir.
Et même si l’on mettait de côté l’histoire, il resterait une évidence morale : Une terre appartient à ceux qui la font vivre, à ceux qui l’aiment et la travaillent , à ceux qui s’enracinent et la font prospérer.
L’existence d’Israël repose donc bien sur un droit historique, moral, juridique et humain.
Même Jérusalem, cœur du peuple juif depuis plus de 3 000 ans, n’a jamais été la capitale d’aucun État arabe. Sous la domination jordanienne (1948-1967), elle n’a pas été revendiquée comme capitale, et les lieux saints juifs ont été profanés ou interdits d’accès. Ce n’est qu’une fois que les Juifs y sont revenus que cette ville est soudain devenue sacrée pour les autres. Encore une réécriture.
En 1947, l’ONU propose un plan de partage. Les Juifs disent oui. Les Arabes disent non. Ils ne veulent pas deux Etats . Ils n’en veulent qu’un, sans Juifs . Alors ils choisissent la guerre. Et pourtant, on ose encore aujourd’hui dire qu’on leur aurait “volé leur État”. Mais quel État ? Celui qu’ils ont refusé ?
Quant aux fameuses cartes propagandistes qu’on agite partout pour “prouver” la spoliation des terres, elles sont frauduleuses. Elles ne montrent pas des terres arabes volées, mais des terrains rachetés légalement, des zones publiques, ou des zones sous mandat international. Elles effacent le fait qu’aucun État palestinien n’a jamais existé.
Et pendant que le monde pleurait les réfugiés arabes de 1948, personne ne parlait des 850 000 Juifs chassés des pays arabes à la même époque. Ces Juifs ont été dépouillés, expulsés, parfois massacrés et se sont reconstruits, notamment en Israël.
Pas d’UNRWA pour eux, pas de “droit au retour”, pas de culte de la victime. Car on doit le rappeler : le statut de réfugié palestinien est le seul au monde qui se transmet par héritage, de génération en génération. Ce n’est pas un oubli mais une stratégie, une manière d’entretenir la plaie au lieu de la guérir et de figer la haine au lieu de construire la vie.
Même Zuheir Mohsen, membre de l’OLP, le reconnaissait dans Trouw en 1977 : « Le peuple palestinien n’existe pas. La création d’un État palestinien n’est qu’un moyen de poursuivre notre lutte contre Israël. »
Le peuple palestinien ne s’est construit que dans l’opposition à Israël. Ce n’est pas une opinion, c’est un fait. Et ce fait est volontairement effacé, falsifié et inversé pour faire croire que les Juifs ont usurpé un pays qui appartenait à d’autres . C’est là une inversion accusatoire, un mensonge historique martelé à force de slogans, de cartes truquées et de récits victimaires.
Certes, on peut toujours débattre du présent, du futur, de la paix ou des frontières. Mais on ne peut sûrement pas falsifier le passé pour nourrir une haine. Le mensonge historique n’est pas un droit, c’est une arme. Et tant qu’on continuera à brandir ce mythe d’un peuple éternellement spolié, on entretiendra une guerre éternellement justifiée. »
©Yael Bensimhoun