Macron, le premier de cordée palestiniste. Par David Duquesne

𝐃𝐞𝐩𝐮𝐢𝐬 𝐪𝐮𝐞𝐥𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐬𝐞𝐦𝐚𝐢𝐧𝐞𝐬, 𝐝𝐞𝐬 𝐯𝐨𝐢𝐱 𝐢𝐧𝐟𝐥𝐮𝐞𝐧𝐭𝐞𝐬 𝐚𝐮 𝐬𝐞𝐢𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐝𝐢𝐩𝐥𝐨𝐦𝐚𝐭𝐢𝐞 𝐟𝐫𝐚𝐧𝐜̧𝐚𝐢𝐬𝐞 𝐞𝐭 𝐦𝐞̂𝐦𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐬𝐞𝐫𝐯𝐢𝐜𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐫𝐞𝐧𝐬𝐞𝐢𝐠𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐩𝐥𝐚𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐮𝐧𝐞 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐧𝐧𝐚𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐨𝐟𝐟𝐢𝐜𝐢𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐥’𝐄́𝐭𝐚𝐭 𝐩𝐚𝐥𝐞𝐬𝐭𝐢𝐧𝐢𝐞𝐧. 𝐋𝐞 𝐫𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 ? 𝐔𝐧 𝐠𝐞𝐬𝐭𝐞 𝐟𝐨𝐫𝐭, 𝐜𝐞𝐧𝐬𝐞́ 𝐝𝐞́𝐬𝐚𝐦𝐨𝐫𝐜𝐞𝐫 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐥𝐞̀𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐬𝐬𝐞𝐬 𝐦𝐮𝐬𝐮𝐥𝐦𝐚𝐧𝐞𝐬 𝐞𝐧 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐞𝐭 𝐜𝐨𝐮𝐩𝐞𝐫 𝐥’𝐡𝐞𝐫𝐛𝐞 𝐬𝐨𝐮𝐬 𝐥𝐞 𝐩𝐢𝐞𝐝 𝐝𝐞𝐬 𝐅𝐫𝐞̀𝐫𝐞𝐬 𝐌𝐮𝐬𝐮𝐥𝐦𝐚𝐧𝐬.

Ce pari, à première vue habile, repose en réalité sur une méconnaissance dramatique du monde arabo-musulman, des logiques propres à l’islam politique — mais aussi à l’islam communautaire.

Il ne s’agit pas seulement d’une stratégie de conquête par le haut, avec des cadres idéologues, des associations-écrans et des relais électoraux. Il s’agit aussi d’une pression diffuse, enracinée dans le tissu social, dans les familles, dans les quartiers, dans les écoles — un islam de l’entre-soi, de la norme sociale, de la pression religieuse implicite. Ce communautarisme n’a pas besoin de violence pour gagner du terrain : il se nourrit du renoncement.

𝐋𝐞 𝐦𝐨𝐧𝐝𝐞 𝐚𝐫𝐚𝐛𝐨-𝐦𝐮𝐬𝐮𝐥𝐦𝐚𝐧 : 𝐥𝐚 𝐥𝐨𝐢 𝐝𝐮 𝐫𝐚𝐩𝐩𝐨𝐫𝐭 𝐝𝐞 𝐟𝐨𝐫𝐜𝐞

Je connais ce monde. J’en viens. Et je peux l’affirmer sans détour : dans les sociétés arabo-musulmanes, le respect ne naît jamais de la gentillesse ou de la diplomatie, mais toujours de la force. La concession y est perçue comme une défaite. La parole douce, comme un aveu de faiblesse. 𝐄𝐭 𝐥’𝐚𝐩𝐚𝐢𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐮𝐧 𝐬𝐢𝐠𝐧𝐚𝐥 𝐝𝐞 𝐬𝐨𝐮𝐦𝐢𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧.

𝐂𝐞 𝐧’𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐮𝐧 𝐣𝐮𝐠𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐦𝐨𝐫𝐚𝐥, 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐮𝐧 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐭𝐚𝐭 𝐚𝐧𝐭𝐡𝐫𝐨𝐩𝐨𝐥𝐨𝐠𝐢𝐪𝐮𝐞, 𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞, 𝐠𝐞́𝐨𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞.

Regardez l’exemple de Boualem Sansal, l’un des plus grands écrivains algériens francophones : emprisonné depuis novembre 2024, condamné à cinq ans de prison ferme pour « atteinte à l’unité nationale » à cause de ses propos. Malade, âgé, respecté dans le monde entier, il est aujourd’hui otage du pouvoir algérien. Et que fait la France ? Elle proteste sans effet. Parce qu’il n’y a aucun rapport de force.

Céder, c’est légitimer la violence

Reconnaître la Palestine aujourd’hui, c’est envoyer un message clair : les méthodes du Hamas fonctionnent. Le 7 octobre, des civils israéliens ont été massacrés, des enfants décapités, des femmes violées. Et quelques mois plus tard, la France envisage de récompenser ce mouvement par une reconnaissance symbolique.

Cette décision n’apaisera rien. Elle validera aux yeux de nombreux jeunes musulmans en France — déjà travaillés par l’islam politique — que seule la radicalité paie. Que les émeutes, les menaces, les accusations de racisme, les intimidations religieuses font plier l’État.

La Palestine ? Mais quelle Palestine ?

Il faut avoir le courage de poser la question : qu’est-ce que la Palestine aujourd’hui ?

 • Quelle est son armée ?

 • Quelle est son autorité légitime : le Hamas ? l’Autorité palestinienne moribonde ?

 • Où sont ses frontières fixes ?

 • Quelles sont ses institutions démocratiques ?

 • Si des élections avaient lieu demain, qui l’emporterait ? Le Hamas, sans doute, et largement.

Autrement dit : reconnaître la Palestine aujourd’hui, c’est reconnaître un proto-État islamiste, plus proche de l’Afghanistan taliban que d’une démocratie.

Une faute stratégique majeure

Cette manœuvre n’est donc pas seulement un contresens culturel : c’est une faute stratégique.

Les islamistes ne veulent pas la paix : ils veulent la victoire. Chaque recul crée un précédent. Chaque précédent devient jurisprudence. Chaque jurisprudence un tremplin pour exiger davantage.

Demain, après la Palestine, ce sera quoi ? Le retrait de la loi de 2004 ? Le retour du voile à l’école ? L’interdiction de critiquer l’islam ? Le retour du délit de blasphème ? L’exigence de dhimmitude envers les Français de confession juive ? L’acceptation de lois de la charia dans notre législation ?

Gouverner, ce n’est pas céder

Reconnaître la Palestine dans le contexte actuel, sous la pression d’un chantage communautaire, c’est faire triompher la stratégie des Frères Musulmans, sans même qu’ils aient besoin de s’exposer.

C’est une victoire pour les islamistes, une consécration pour ceux qui veulent imposer leur vision du monde par la force, la peur et le chantage. Pour Israël, cela ne changera rien. Sur le terrain, les rapports de force militaires, territoriaux et géopolitiques resteront les mêmes. Ni les États-Unis, ni l’Allemagne, ni aucun acteur sérieux n’a reconnu un État palestinien en tant qu’entité dotée de frontières, d’un gouvernement stable et d’une armée.

Mais pour nous, en France, cela change tout.

𝐂𝐚𝐫 𝐬𝐮𝐫 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐬𝐨𝐥, 𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐝𝐞́𝐜𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐬𝐞𝐫𝐚 𝐩𝐞𝐫𝐜̧𝐮𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐮𝐧𝐞 𝐫𝐞𝐝𝐝𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧. 

Elle nourrira un discours explosif : « La France a cédé. Le Hamas avait raison. Seule la violence paie. » Ce narratif — qui lie l’attentat, la pression communautaire et l’obtention de concessions politiques — sera un moteur de radicalisation.

Cela rejoint une logique bien connue de la dynamique révolutionnaire : c’est par la terreur, par le sang, par la destruction des innocents qu’on renverse un ordre établi. Les attentats ne sont pas des anomalies ; ils deviennent des instruments. Et la récompense politique accordée dans leur sillage est perçue comme une validation posthume du djihad.

𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐨𝐮𝐫𝐪𝐮𝐨𝐢 𝐣𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐚𝐠𝐞 𝐥’𝐢𝐧𝐭𝐮𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐌𝐚𝐮𝐫𝐢𝐜𝐞 𝐆. 𝐃𝐚𝐧𝐭𝐞𝐜, 𝐪𝐮𝐢 𝐯𝐨𝐲𝐚𝐢𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥’𝐢𝐬𝐥𝐚𝐦 𝐮𝐧𝐞 𝐟𝐨𝐫𝐦𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐮𝐧𝐢𝐬𝐦𝐞 𝐝𝐮 𝐝𝐞́𝐬𝐞𝐫𝐭 : 𝐮𝐧 𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥𝐢𝐭𝐚𝐫𝐢𝐬𝐦𝐞 𝐝’𝐚𝐮𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐞𝐟𝐟𝐢𝐜𝐚𝐜𝐞 𝐪𝐮’𝐢𝐥 𝐞𝐬𝐭 𝐫𝐞𝐥𝐢𝐠𝐢𝐞𝐮𝐱

, donc incontestable. Une idéologie de contrôle absolu, de soumission, de conquête et de guerre, habillée des habits du sacré.

Nous ne faisons pas un geste de paix. Nous envoyons un signal de faiblesse. Et dans les semaines et mois à venir, nous verrons le prix de ce signal : davantage de radicalisation, davantage de vocations djihadistes, davantage de jeunes convaincus que la République peut être prise à la gorge.

𝐋𝐚 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐧𝐧𝐚𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐏𝐚𝐥𝐞𝐬𝐭𝐢𝐧𝐞 𝐧’𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐮𝐧 𝐚𝐜𝐭𝐞 𝐝𝐢𝐩𝐥𝐨𝐦𝐚𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞. 𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐮𝐧 𝐚𝐜𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐫𝐞𝐧𝐨𝐧𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭.

Et ceux qui nous gouvernent ont oublié que dans l’histoire des peuples, chaque renoncement se paie.

𝐌𝐚𝐜𝐫𝐨𝐧 𝐯𝐚𝐥𝐢𝐝𝐞 𝐥𝐞 𝐝𝐣𝐢𝐡𝐚𝐝 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐚𝐫𝐦𝐞 𝐝𝐢𝐩𝐥𝐨𝐦𝐚𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐮𝐚𝐬𝐢𝐨𝐧. 

Macron ne trahit pas seulement la France.

Il trahit d’abord les Français, tous les Français — quelles que soient leurs origines — qui refusent de vivre sous la menace, sous la peur, sous la pression islamiste.

𝐈𝐥 𝐭𝐫𝐚𝐡𝐢𝐭 𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐫𝐨𝐢𝐭 𝐝𝐞 𝐯𝐢𝐯𝐫𝐞 𝐥𝐢𝐛𝐫𝐞𝐬, 𝐞́𝐠𝐚𝐮𝐱, 𝐩𝐫𝐨𝐭𝐞́𝐠𝐞́𝐬.

𝑰𝙡 𝙤𝒇𝙛𝒓𝙚 𝙡𝒆𝙨 𝙁𝒓𝙖𝒏𝙘̧𝒂𝙞𝒔 𝒅𝙚 𝙘𝒐𝙣𝒇𝙚𝒔𝙨𝒊𝙤𝒏 𝒋𝙪𝒊𝙫𝒆 𝒂̀ 𝒍𝙖 𝙫𝒊𝙣𝒅𝙞𝒄𝙩𝒆 « 𝒂𝙣𝒕𝙞𝒔𝙞𝒐𝙣𝒊𝙨𝒕𝙚 », 𝒂̀ 𝒍’𝒂𝙣𝒕𝙞𝒔𝙚́𝒎𝙞𝒕𝙞𝒔𝙢𝒆 𝒂𝙧𝒂𝙗𝒐-𝒎𝙪𝒔𝙪𝒍𝙢𝒂𝙣 𝙚𝒕 𝒅𝙚 𝙜𝒂𝙪𝒄𝙝𝒆.

Et dans ce naufrage, il n’offre même plus aux musulmans assimilés un modèle auquel croire : il ne leur tend pas la main, il leur retire la République.

En cédant ainsi, Macron devient le premier de cordée… palestiniste.

© David Duquesne

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2 Comments

  1. Vous avez raison sur toute la ligne. J’ajouterais juste une question : va-t-on reconnaître un « état » qui tient des otages dans des tunnels souterrains ? Cela serait en effet unique et « historique » dans le plus mauvais sens du terme.

  2. La France est une vitrine du Qatar et du mouvement islamonazi des indigènes de la République : Emmanuel Macron mène la politique raciste, antisémite et pro-iSSlamiste pronée par Houria Bouteldja, Rima Hassan, etc. L’Angleterre et la Belgique sont similaires. La politique étrangère du psychopathe de l’Élysée est parfaitement en accord avec sa politique intérieure. Cela fait pas mal d’années que je le sais, que je le dis et le dénonce. Depuis deux ans la preuve est faite que la Nazification de la France est complète et irréversible : il faut voir le macronisme comme un mal mortel et incurable, le long aboutissement d’un long processus de crétinisation et de déshumanisation complètes. Une mort civilisationnelle. Définitive.

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