
Le concert d’Amir aux Francofolies de Spa a été un un succès, un public nombreux qui l’a ovationné et le chanteur qui a prononcé des paroles d’amour et de paix.
Tant pis pour les boycotteurs et les quelques artistes inconnus ( et qui le resteront) qui avaient refusé de se produire à ses côtés.
J’ai une tendresse particulière pour Amir, dont le tonton a été un bon copain avec qui j’ai fait les 400 coups, l’été de l’après-bac, au moshav Tsour Nathan.
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Le concert d’Amir a occulté un autre concert qui a provoqué tout autant de remous.
Le concert de Coldplay du côté de Boston.
Le groupe avait disposé dans le public une « kiss cam », une caméra baladeuse.
Le principe est simple, si la caméra se pose sur vous et votre chérie, vous êtes censés vous embrasser, et c’est retransmis sur un écran géant.
Manque de bol pour Andy Byron, PDG d’une start-up new-yorkaise, la femme qu’il tient amoureusement dans ses bras, n’est pas sa femme mais sa maîtresse, la DRH de sa boîte.
Andy Byron n’est pas censé être au concert de Coldplay mais à une réunion importante avec des actionnaires.
Les deux amants se détournent de la caméra pour cacher leurs visages. Ce qui fait s’écrier Chris Martin, le leader de Coldplay :
« Ces deux-là, soit ils ont une liaison, soit ils sont juste très timides ! »
La photo va faire le tour des réseaux sociaux et de bonnes âmes vont même la mettre sur le compte Facebook de l’épouse légitime d’Andy Byron.
Le PDG et la DRH risquent un licenciement, outre quelques scènes de ménages.
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Amir aurait dû disposer une « kiss cam » dans son public pour son concert.
Nous aurions peut-être eu quelques surprises.
Des spectateurs qui n’auraient pas dû être là.
Telle députée RN dans les bras d’un député LFI.
Telle militante pro-palestinienne sans keffieh, en foulard Hermès.
Amir a raison. Il n’y a que l’amour et la musique qui comptent.
© Daniel Sarfati