Tribune Juive

Atteinte à une église de Gaza – et si on vérifiait les faits ? Par Michèle Mazel

Les jours, les semaines et les mois défilent depuis que des hordes de terroristes drogués et fanatisés ont semé la mort sur des paisibles villages du sud d’Israël et sont repartis entraînant des hommes, des femmes et des enfants – mais aussi les dépouilles de plusieurs de leurs victimes – pour servir d’otages et de boucliers humains.

Hélas, le souvenir des atrocités commises le 7 octobre et jamais condamnées à ce jour par les Nations Unies s’estompe et une partie grandissante de l’opinion publique réclame un cessez-le-feu pour mettre fin « aux souffrances des Palestiniens » sans voir qu’Israël ne demande pas mieux – mais se heurte aux exigences du Hamas.

Et oui, cette entité terroriste qui a déclenché le conflit compte bien en tirer un maximum de profit. Elle marchande les malheureux otages encore en vie – ils seraient vingt – et les dépouilles de trente de leurs victimes, réclame la remise en liberté de centaines de détenus condamnés pour de lourds faits de terrorisme et en attendant continue ses tirs contre les forces israéliennes et même lance des missiles contre les kibboutzim frontaliers déjà atteints le 7 octobre.

Israël paye un lourd tribut dans ce combat. La liste de soldats blessés plus ou moins gravement et de ceux morts au champ d’honneur s’allonge. Ce qui n’intéresse évidemment personne en dehors d’Israël.

Par contre l’obus qui a touché le 17 juillet le toit de l’Église de la Sainte Famille à Gaza. Bilan, trois morts et plusieurs blessés. Et une véritable levée de boucliers contre l’État juif.

Macron « condamne fermement » la frappe israélienne mortelle sur une église. Le Ministre des Affaires étrangères Barrot : La France condamne le bombardement « inadmissible » de l’Église catholique de la Sainte-Famille à Gaza, « placée sous la protection historique de la France ».

« Israël regrette profondément qu’un tir perdu ait atteint l’église de la Sainte Famille à Gaza. Chaque vie innocente perdue est une tragédie. Nous partageons la douleur des familles et des fidèles », a déclaré le Premier ministre israélien.

Peine perdue. Alors pour mieux comprendre ce qui s’est passé, tournons-nous vers le magazine « Terre Sainte » : « Selon la Caritas de Jérusalem, l’obus a explosé près de la croix située sur le toit de l’église. Les éclats se sont dispersés dans la cour où se trouvaient des réfugiés, malgré les consignes de confinement données la veille… »

Et oui. L’armée israélienne avait pourtant prévenu. « Depuis une semaine, continue le magazine, le père Romanelli demandait avec insistance aux familles réfugiées dans les bâtiments paroissiaux de ne pas sortir, en raison des combats intensifs et des tirs d’artillerie dans les environs. « Si le père Gabriel ne nous avait pas avertis de rester à l’intérieur, nous aurions pu perdre 50 à 60 personnes aujourd’hui. »

Bref, il n’y a pas eu « d’attaque » ou de « bombardement » délibérés contre une église. Les victimes ne se trouvaient pas à l’intérieur de l’édifice mais à l’extérieur malgré les consignes de confinement données en temps utile par l’armée israélienne.

© Michèle Mazel

Source: Dreuz.info

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