
Davouille Glaviot, demi-prophète à moustaches et quart de cervelle
Il entre en scène comme un coq malplumé, bombant un torse qu’il n’a pas, avec ce regard noir de ceux qui ne doutent jamais… parce qu’ils n’ont jamais pensé. Davouille Glaviot, c’est le Zippo humain de l’indignation sélective : toujours prêt à s’enflammer, jamais utile pour éclairer.
Il a la moustache triste d’un surveillant général frustré, les mâchoires serrées comme un berger allemand en préavis de morsure, et le verbe sec comme une craie humide sur un vieux tableau noir. Quand il parle, on dirait un tract mâchouillé, recraché, puis tweeté en majuscules.
Son uniforme ? Un mélange d’activiste de centre social et de figurant dans un clip de rap marxiste. Jogging sombre, ton péremptoire, doigts pointés comme des armes factices. Il croit avoir du panache, mais transpire le théâtre de quartier révolutionnaire, joué devant des tables vides et deux militants somnolents.
Et surtout, il adore commander.
Il n’est pas leader : il est contremaître.
Un petit contremaître jubilant de son pouvoir sur les mots, sur les slogans, sur les indignations qu’il distribue comme des baffes mal cadrées dans une cour d’école. Il se rengorge d’exclure, de dénoncer, de pointer du doigt les hérétiques du jour.
Et qui sont les hérétiques préférés de Glaviot ? Toujours les mêmes. Toujours les juifs.
Pas frontalement, bien sûr. Trop lâche pour ça. Il leur tourne autour comme un fauve qui prétend aimer les cerfs. Il ne dit jamais « juif », il dit « sioniste », dragon céleste» « communautaire », « lobby ». Il ne parle jamais d’antisémitisme, il parle « d’instrumentalisation de la Shoah ».
L’antisémitisme chez Glaviot, c’est comme l’ail chez Dracula : il prétend que ça n’existe pas, mais on le voit reculer à chaque fois qu’on l’évoque.
Il ne débat pas : il condamne. Il ne lit pas : il récite. Il ne réfléchit pas : il jubile.
Chaque apparition est pour lui une croisade — ou plutôt un contre-croisé, lancé contre tous ceux qui rappellent que le Hamas est un groupe terroriste, qu’Israël est une démocratie, ou que la laïcité protège aussi les juifs. À ses yeux, cela suffit à faire de vous un suspect.
Il hurle “Palestine !” comme d’autres criaient “Mort aux Juifs” en 1941, mais avec l’air inspiré d’un chroniqueur de Télérama sous acide. Il est la mauvaise foi incarnée, trempée dans le formol de la certitude adolescente, embouteillée dans un flacon de haine recyclée.
Il est à la politique ce que le hot-dog est à la gastronomie : une chose molle, sans grande distinction .
© Paul Germon

Pas besoin de trop chercher … c’est un gros glaviot !
Parti Oummaniste Européen !
Merci pour ce moment d’humour ! Il est vrai que l’on connaît tous une Ermengilda et un Glaviot. Voir plusieurs, ils sont une fâcheuse tendance à se multiplier.