Tribune Juive

Ras la calotte. Par Shlomoh Brodowicz

J’EN AI RAS LA CALOTTE !

D.ieu m’est témoin que je ne suis pas la groupie de Bibi Nétanyahou, et encore moins de certains de ses ministres que je ne considère pas comme religieux parce qu’ils ont un confetti XXL sur la tête.

Mais les petits humanistes contempteurs compulsifs de Bibi commencent à me grimper grave sur le cocotier.

À en croire certains, Bibi c’est Pol Pot à la puissance Pinochet.  À tel point que désormais, surtout dans la presse bien-pensante de l’Hexagone, il appartient à « l’extrême droite ». 

Et moi, pauvre pédezouille qui croyait que l’extrême droite c’était Charles Maurras, Édouard Drumont, Jacques Doriot, Robert Brasillach et toute la camarilla de Kollabos.

Mais j’en entends qui ricanent. Alors je les invite à mettre un bonnet de nuit à leur dictionnaire.

Parce qu’il y a quelques années, j’ai entendu en France sur les ondes d’une radio libre, l’illustre Zeev Sternhell comparer Bibi Nétanyahou à… Jean-Marie Le Pen, lequel a osé dire publiquement que « l’occupation allemande (en France) n’a pas été particulièrement inhumaine » et qu’ « il y aurait beaucoup à dire  sur le massacre d’Oradour-sur-Glane », ce qui lui a coûté cher devant les tribunaux.

Alors à tous ces grands humanistes devant l’Éternel, je conseille de fermer leur grande gueule parce que (comme on disait au lycée) « ça fait courant d’air avec la porte des chiottes ».

On dirait qu’être de « gôche » confère une virginité inaliénable que toutes les vilenies du monde ne sauraient déflorer. Parce que si notre Mélenchon national est de gauche, alors Pierre Mendès-France devait être un néonazi.

Et si tous ceux qui vouent Bibi aux gémonies ont une solution toute prête, alors qu’ils établissent clairement une charte de paix avec des palestiniens consentants. Ceux là même qui n’ont jamais fait semblant de légitimer l’existence de l’État d’Israël, qui ne parlent que d’éradiquer « l’entité sioniste », qui sont partagés en factions rivales et dont les dirigeants se sont faits des bijoux de famille en or, en détournant l’aide envoyée par les organisations humanitaires.

Quant au salmigondis de politicards que nous vaut le parlementarisme israélien, il serait incapable de régler une querelle de voisinage entre deux concierges.

Un vieux proverbe juif dit qu’ »on ne jette pas l’eau trouble tant qu’on n’a pas d’eau claire ».

© Shlomo Brodowicz

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