De quelle manière la société israélienne et le monde juif en général sont-ils toujours « travaillés » par le clivage Ashkénaze/Séfarade ?
Dans un entretien aussi brillant que documenté, le journaliste Daniel Bensoussan-Bursztein évoque les grands thèmes de son livre intitulé « La question séfarade » que viennent de publier les éditions de l’Artilleur[1].
Les Juifs d’origine orientale – qui ont quasiment tous quitté leur pays d’origine – sont devenus au fil du temps majoritaires en Israël. Leurs conditions d’existence en terre d’Islam, marquées par le poids de la dhimma, ont généré une mémoire douloureuse dont la réalité est parfois contestée par les récits d’une supposée entente judéo-musulmane en terre d’Islam.
Soupçonnés d’avoir trahi leur pays d’origine – où tout n’aurait été que miel et douceur – les Séfarades sont de surcroît accusés d’avoir « droitisé » le pays et abîmé l’image du « bel » Israël des premières décennies. Cette bataille mémorielle est devenue aujourd’hui un enjeu politique en Israël mais aussi en France et aux Etats-Unis où une partie importante de la communauté juive en vient à soutenir la cause palestinienne.
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« La chaîne “Mosaïque » a été récemment lancée dans le but d’analyser en profondeur les enjeux des événements en cours. En tant que co-fondateur avec le journaliste français Antoine Mercier, qui a travaillé longtemps pour la radio française “France Culture” et contribue aujourd’hui à plusieurs sites (“Akadem”, “Manitou l’Hébreu” et “Torah Box”, entre autres), nous réalisons des entretiens d’environ une demi-heure avec diverses personnalités françaises et israéliennes.
Notre intention n’est pas de commenter l’actualité à chaud, mais plutôt de prendre le recul nécessaire sur le flux des nouvelles quotidiennes afin de donner toute sa dimension à la période qui s’est ouverte le 7 octobre et qui se poursuit aujourd’hui avec la riposte israélienne“.
© Daniel Kakoun
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— Sarah Cattan (@SarahCattan) July 13, 2025