Tribune Juive

Faraj Alexandre Rifai. Pourquoi Francesca Albanese vient d’être sanctionnée par les États-Unis

Dans un geste inédit, le gouvernement américain a décidé de sanctionner Francesca Albanese, rapporteure spéciale des Nations unies sur les territoires palestiniens, accusée d’antisémitisme et de soutien au terrorisme. Une décision qui fait suite à une campagne internationale menée par l’ONG UN Watch, qui dénonce depuis des mois ses prises de position radicales.

Qui est Francesca Albanese ?

Juriste italienne, Francesca Albanese occupe depuis 2022 le poste de Rapporteure spéciale des Nations unies sur la situation des droits humains dans les territoires palestiniens occupés.

Dès sa nomination, elle a suscité la controverse par ses prises de position hostiles à Israël et complaisantes envers le Hamas, mouvement islamiste considéré comme terroriste par les États-Unis, l’Union européenne et de nombreux pays.

Depuis le 7 octobre 2023, date de l’attaque sanglante du Hamas contre Israël, ses déclarations se sont multipliées pour minimiser les crimes du Hamas et accuser Israël de génocide, comparant à plusieurs reprises Gaza à un camp de concentration nazi.

Elle a également accusé le « lobby juif » de contrôler les États-Unis et, par le passé, évoqué une responsabilité conjointe de la CIA et du Mossad dans les attentats de Charlie Hebdo. Des propos jugés antisémites et conspirationnistes.

Pourquoi les États-Unis la sanctionnent-ils ?

Le 9 juillet 2025, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a annoncé que Francesca Albanese était sanctionnée en vertu d’un décret visant les personnes menaçant la sécurité nationale ou soutenant le terrorisme.

Il lui est reproché notamment d’avoir tenté d’entraîner la Cour pénale internationale contre des responsables et entreprises américains et israéliens, dans une démarche qualifiée de « honteuse » par Washington.

Concrètement :

– Ses éventuels avoirs aux États-Unis sont gelés.

– Les citoyens américains n’ont plus le droit de faire affaire avec elle.

– Elle est interdite de territoire américain, notamment sur les campus universitaires où elle intervenait régulièrement.

Que lui reproche-t-on précisément ?

Les accusations portées contre Francesca Albanese sont graves :

– Justification du terrorisme du Hamas, même après le massacre du 7 octobre.

– Comparaisons répétées d’Israël à l’Allemagne nazie.

– Minimisation de la Shoah et des crimes antisémites.

– Proximité avec des organisations proches du Hamas.

– Propagation de discours complotistes (notamment sur le « lobby juif »).

Plusieurs pays, dont la France et l’Allemagne, avaient déjà officiellement dénoncé ses propos, les qualifiant de « scandaleux », « honteux » et « antisémites ».

En avril 2025, son mandat avait pourtant été prolongé par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, malgré les protestations de plusieurs démocraties occidentales.

Une première historique

Jamais auparavant un expert onusien des droits humains n’avait été sanctionné par un gouvernement démocratique.

C’est la première fois que les États-Unis prennent une telle mesure contre une personnalité censée incarner la défense des droits humains.

Pour Hillel Neuer, directeur de l’ONG UN Watch, qui a porté la campagne contre Albanese, cette décision envoie un message clair : « Soutenir le terrorisme a des conséquences. Le temps de l’impunité est terminé ».

Et maintenant ?

L’ONU, pour l’instant, maintient officiellement Francesca Albanese à son poste, malgré les controverses.

Mais les pressions vont croissant pour que son mandat soit suspendu, voire supprimé.

Cette affaire soulève une question plus large :

Peut-on encore faire confiance aux experts des droits de l’homme des Nations unies, quand certains défendent ouvertement des groupes terroristes ou tiennent des propos antisémites ?

Bravo @HillelNeuer @UNWatch

© Faraj Alexandre Rifai

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