Amihai Shikli
Ministre de la diaspora et de la lutte contre l’antisémitisme :
Monsieur le Premier Ministre,
En prévision de votre importante visite aux États-Unis, à l’issue d’une campagne historique et sans précédent contre le régime terroriste iranien, je voudrais attirer votre attention sur plusieurs points concernant la campagne à Gaza et d’éventuels accords de paix.
Votre Excellence, vous avez défini, avec le Cabinet de guerre, deux objectifs clairs et mesurables pour mettre fin à la campagne : éliminer toute menace militaire dans la bande de Gaza et restituer les otages.
L’accord, qui semble très problématique tant pour l’élimination de toute menace militaire que pour le retour des otages, laisse en vie au moins dix otages et accorde au Hamas un précieux temps de récupération et des gains territoriaux grâce à un nouveau retrait de nos forces de ses positions. Il ne contribue pas à la réalisation des objectifs de la guerre.
À mon avis, un nouvel accord partiel est inadmissible. À ce stade, tout accord doit inclure le désarmement du Hamas, le retour de toutes les personnes enlevées sans exception et le contrôle permanent des zones clés de toute la frontière nord, y compris Beit Hanoun, les crêtes qui dominent la périphérie est de la ville de Gaza, un périmètre dense au centre de la bande, ainsi que le contrôle total de l’axe Morag et du sud. De plus, afin que les membres du gouvernement puissent exprimer leur opinion avec sérieux et ne pas se contenter d’approuver une affaire conclue, il est de votre devoir de veiller à ce que les informations concernant tous les terroristes que nous prévoyons de libérer dans le cadre d’un accord soient publiées, y compris leurs actions et leurs rôles avant et pendant leur incarcération. Contrairement à ce qui s’est passé lors de l’accord précédent, où, dans les semaines précédant son approbation, on parlait de 150 prisonniers à perpétuité (ayant purgé la peine maximale, adultes et inconnus), mais au moment de vérité, une liste de près de trois cents prisonniers à perpétuité a été présentée, incluant les auteurs des lynchages de Ramallah et les principaux commanditaires des attentats les plus graves de la deuxième Intifada, responsables de plus de 700 Israéliens assassinés et de milliers de blessés, sans précision sur leurs actions et leurs rôles, et sans notification à une partie importante des familles des victimes du terrorisme. B. Élargissement des accords d’Abraham :
En tant que nation éprise de paix, rien n’est plus précieux que d’élargir les accords de paix à d’autres pays arabes, proches et lointains. Surtout lorsque cela se fait par la force.
Parallèlement, je considère comme une obligation de mettre en garde contre tout accord avec la Syrie conclu par Mohammed al-Shara. Un terroriste djihadiste et ancien membre d’Al-Qaïda ne devient pas un partenaire de paix du jour au lendemain, même s’il porte un beau costume, même si la moitié du monde a pris des photos avec lui et a levé les sanctions contre son pays.
Al-Shara est un terroriste voué à la mort, un meurtrier de masse barbare et il est très probablement le prochain Sanwar. Son idéologie ne diffère en rien de celle du Hamas : un califat islamique régi par la charia, telle est sa vision, et rien ne peut la remplacer. Aucun accord ne doit être conclu avec ce terroriste.
Il est clair que la nouvelle direction qu’il a nommée en Syrie est composée de personnes hostiles à Israël et de partisans du Hamas, partenaires du Hamas dans ses activités en Syrie et qui ont salué le massacre du 10 juillet à de nombreuses reprises. Par exemple, le nouveau ministre syrien de la Justice, Zahar Alvis, a déclaré que « l’inondation d’Al-Aqsa a restauré l’honneur du monde musulman tout entier ».
Ou encore l’ancien Premier ministre du gouvernement rebelle d’Idlib, Ali Qada, qui accompagne désormais Julani lors de ses réunions internationales, et le chef du Conseil de la Choura de Julani, Mustafa Musa, responsable de la nomination des dirigeants syriens, tous deux ayant participé aux événements soutenant le massacre et à la cérémonie commémorative de Sinwar.
Al-Sharaa est actuellement trop faible pour nous combattre, mais toute sa formation militaire sera investie dans une future guerre avec Israël.
Il n’y a aucune raison de fermer les yeux sur le grave danger qui émerge du nord : une paix achetée à bas prix aujourd’hui coûtera cher dans dix ans.
Le parrain d’Al-Sharaa est Erdogan, dont la rhétorique à notre égard s’intensifie. Il y a tout juste un mois, Erdogan appelait à la destruction d’Israël, et nous avons déjà appris qu’il est inutile de dénigrer les déclarations de nos ennemis.
L’axe fondamentaliste chiite sera remplacé par l’axe sunnite, à moins que nous ne soyons bénis par une lutte démocratique déterminée qui mène au renversement du dictateur d’Ankara.
Bonne chance pour votre visite.
« Que Dieu accorde la force à son peuple !
Que Dieu bénisse son peuple par la paix. »