
« Comme il faisait une chaleur de 33 degrés, le Boulevard Bourdon était absolument désert » : c’est l’incipit, la première phrase de « Bouvard et Pécuchet », de Gustave Flaubert. L’auteur a réussi à évoquer Bouvard en parlant d’un boulevard qui porte le nom du révolutionnaire Bourdon, donc à indiquer aux lecteurs l’époque et surtout le thème de son œuvre : L’automaticité supposée entre la chaleur et l’absence de promeneurs faisant partie du dictionnaire des idées reçues.
Donc, Paris sous un soleil impitoyable voit ses rues se vider de ses promeneurs. C’est juillet, vacances scolaires amorcées et déjà les départs vers l’oubli du quotidien. C’est l’été, ma jolie !
Bon mais on ne se souvient pas tous d’un été flamboyant comme celui suffoquant qui s’annonce.
Pourtant un souvenir me revient d’un été mémorable à la fin des années 50. Dans les rues, l’asphalte ou le goudron avaient quasiment fondu et les marchands de boissons n’avaient plus de stocks à livrer.
Et je me souviens parfaitement d’un Titre 5 colonnes dans « France Soir » :
« L’air frais arrive », avait choisi Pierre Lazareff, l’empereur des media !
© André Simon Mamou