Il y a ceux qui baissent les yeux pour ne pas voir, et ceux qui les ouvrent pour alerter.
Ceux qui pactisent avec la peur, et ceux qui l’affrontent.
Les Munichois, persuadés qu’en cédant sur l’essentiel, ils préserveront l’accessoire — et les Churchilliens, qui savent que reculer face à la barbarie, c’est déjà lui céder du terrain.
Il y a les prudents qui appellent cela « réalisme », et les courageux qui préfèrent encore l’isolement à la compromission.
Les collabos avancent masqués, vêtus de grandes causes, dissimulant leur soumission sous des mots vides. Les résistants, eux, parlent vrai — même si ça dérange, même si ça coûte.
Et l’Histoire, toujours, finit par trancher : elle distingue ceux qui ont tendu la main à l’oppression, de ceux qui l’ont combattue.
© Yves Azéroual