
Alors qu’une possibilité de libération du peuple iranien se précise, avec la chute des Mollahs islamiques qui depuis 46 ans font régner la terreur en Iran, que la population iranienne soumise aux violences, aux assassinats et aux contraintes, voit poindre une lueur d’espoir dans la douleur qui la tient depuis des décennies, les armes qui la tuent et les prisons d’où elle ne revient pas, l’Occident si prompt à partir en croisade pour de mauvaises raisons, hésite, divisé entre éthique et morale, et une convoitise opportuniste, propre à sapiens, pour qui l’humanisme n’est qu’un outil à la disposition de ses intérêts du moment.
Tandis que le président Trump, écartelé entre ses positions de campagne qui précisaient que les garçons américains n’iraient plus mourir sur des terres inconnues pour des guerres et des conflits qui ne les concernaient pas, et sa nature américaine nourrit de John Wayne et Peter Pan qui le porte spontanément à défendre le plus faible ou l’injustement opprimé, fait face à sa population dont une partie, épuisée par les ravages des guerres antérieures de Bush et d’Obama, pourrait ne plus le soutenir, et l’autre partie qui au contraire, dressée fièrement derrière la bannière étoilée, revendique les valeurs morales et éthiques d’une Amérique née d’un rêve de liberté sur des terres pas si nourricières que ça, enfantée dans la douleur des résistances et l’outrance des conquêtes.
Le choix pour le président américain est complexe, et il devra in fine, choisir seul entre morale et éthique ou calcul politique intérieur.
S’attacher à sa politique nationale ou apporter de l’aide et sauver deux pays.
Soutenir Israël que les Mollahs revendiquent d’éradiquer avec leurs bombes nucléaires, ce qui serait la fin de la nation juive qui disparaitra, mais pas sans combattre, pas sans se défendre jusqu’au dernier de ses vivants.
Il est loin le temps des juifs carbonisés par millions dans une relative indifférence internationale, Roosevelt par son élection et la France par ses collabos.
Et l’Iran, dont le peuple souffre de sévices et tortures, d’emprisonnements, d’assassinats, depuis l’implantation de la République Islamique il y a 46 ans, et qui depuis quelques jours, en regardant voler les avions israéliens dans leur ciel, croient de nouveau que la liberté, c’est possible !
Pourtant tandis que l’Amérique hésite à entrer réellement en guerre en résolvant ce conflit, qu’elle seule peut faire cesser en détruisant les sites où s’enrichit l’uranium à des fins d’armes nucléaires, ce qui libèrerait l’Iran et Israël de la folie destructrice des Mollahs et stabiliserait l’ensemble du Moyen-Orient et du monde, le président Français, Emmanuel Macron, après avoir dit qu’il fallait soutenir Israël, est revenu sur ses propos en demandant un impossible cessez le feu à un pays dont l’existence est menacée, et en déclarant « en même temps » que la France n’aiderait pas l’Iran a se libérer.
Cela au prétexte d’une non-ingérence, mais aussi en comparant l’actuelle guerre d’Israël avec la République des Mollahs, à ce qui fut fait en Irak et en Lybie et le chaos qui s’ensuivit.
Sauf qu’Emmanuel Macron semble ne pas savoir que les Iraniens ne sont pas des Arabes, ni même des Maghrébins, et que le contexte est totalement différent.
L’Iran n’est pas l’Irak, ni Alger, ni Gaza.
Que le chaos est déjà en Iran depuis 46 ans, violent et meurtrier avec des Mollahs qui répriment dans le sang toute velléité de résistance.
Qu’à l’opposé des Gazaouis, les Iraniens ne veulent pas de l’islamisme, que leurs valeurs démocratiques et humaines s’apparentent à celles d’Israël.
Les Iraniens n’ont pas dansé sur les morts du 7 octobre, ils ont au contraire applaudi à chaque libération des otages, à chaque prouesse technique et militaire d’Israël contre le Hamas et le Hezbollah.
Les Iraniens n’ont rien de commun avec l’islamisme qui hélas a conquis une grande partie du Moyen-Orient, soutenu par la République Islamiste d’Iran qui prépare sa bombe atomique, l’a peut-être déjà et n’hésitera pas, avec, à détruire ce qui n’est pas de l’Islam messianique et politique.
Je ne sais pas ce que fera le président Trump, quelle que soit la décision qu’il prendra, elle sera lourde de conséquences pour l’Iran, soit à cause du maintien des Mollahs au pouvoir, soit par les risques encourus par la population civile en cas de bombardements des sites nucléaires. Son hésitation à prendre part au conflit, se comprend aisément.
En revanche le refus d’Emmanuel Macron de soutenir ouvertement la révolte des Iraniens contre le pouvoir qui les assassine depuis 46 ans, oblige à la réflexion.
Depuis son arrivée à l’Élysée, Emmanuel Macron n’a cessé de protéger le monde arabo-musulman, même terroriste, allant jusqu’à pervertir les faits et l’histoire par un jeu de miroirs déformants, pour faire passer les victimes pour les bourreaux et inversement.
Cela a commencé en Algérie, dès 2017, avec son hommage aux combattants morts dans la guerre franco algérienne, où il ne se recueillit que pour ceux du FLN, en oubliant d’intégrer dans cet hommage, les 30.000 soldats Français morts dans cette guerre pour la France.
Depuis et jusqu’à aujourd’hui tous les discours, paroles et actions du Président français, soutiennent inconditionnellement le monde arabo-musulman et islamiste, avec une mauvaise foi qui le dispute au cynisme.
Rappelons après le massacre du 7 octobre en Israël, son refus de participer à une marche nationale contre l’antisémitisme, récemment le désaveu de ses ministres engagés pour la libération de Boualem Sansal qui a permis le maintien de l’écrivain français dans les prisons algériennes, et sa constante et obsessionnelle détermination à désarmer Israël face au Hamas, au Hezbollah et à toutes les factions islamistes et terroristes, jusqu’aux Mollahs d’Iran actuellement.
Il y a quelques jours, alors que les missiles des Mollahs tombaient par centaines sur les villes d’Israël, Emmanuel Macron dans un salon international de l’armement en France, avec le prétexte de ne pas montrer d’armes offensives alors que toutes les armes le sont par essence, a fait recouvrir d’un drap noir, le stand d’Israël, pour le désavouer, aux yeux du monde.
La symbolique d’un dais funéraire est puissante et révélatrice de la volonté d’Emmanuel Macron, d’effacer Israël.
Des comportements et des prises de position incompréhensibles pour les Français, mais Il faut reconnaitre à Emmanuel Macron, une cohérence dans ce qui nous parait au premier regard, incohérent et injuste.
Il prend toujours le parti du monde Arabo-musulman au détriment du monde Occidental, chrétien et/ou démocratique comme Israël.
Sa déclaration en faveur du régime des Mollahs et sa demande de désarmement d’Israël, n’est donc pas surprenante et s’inscrit dans sa politique pro-musulmane qui lui fait, faire et pas faire, dans de pitoyables pirouettes, le pire pour Israël et maintenant pour l’Iran.
On peut se demander pourquoi, et trouver de multiples réponses.
Mais le plus probable est qu’il n’y en ait aucune, hors cette drôle d’idée qui lui fait penser qu’il est César, alors que c’est Caligula qui le meut.
Pour conclure, au 7ème jour de guerre entre Israël et la République Islamique d’Iran, je pense que le Président américain Donald Trump va s’engager dans cette guerre du bien contre le mal, s’il faut le dire ainsi, parce que c’est la seule bonne façon de préserver l’équilibre de notre monde précaire, et qu’il a démontré depuis longtemps qu’il était un habile tacticien.
Grâce à lui et à Israël, une fois le régime des Mollahs défait, le Moyen-Orient et l’Occident, respireront mieux.
Déjà, l’Iran se libère. Des collégiens ont pris d’assaut leurs établissements et les jeunes filles dans une indescriptible joie, ôtent leurs voiles, renvoyant Emmanuel Macron à sa honte et ses lâchetés, à ses compromissions avec le diable.
© Louise Gaggini
Ecrivain, journaliste, mais aussi sculpteur et peintre, pianiste, bref une « artiste plurielle ». Diplômée de lettres, d’Histoire de l’Art et de Conservatoire de musique. Auteur de nombreux dossiers pour la presse et la télévision, dont certains ont été traduits par l’Unesco, des organismes humanitaires et des institutions étrangères à des fins d’éducation et de prévention et d’autres furent diffusés par l’EN, Louise Gaggini est l’auteure d’essais et de romans dont La résultante ou Claire d’Algérie et d’un livre d’art pour l’UNICEF: Les enfants sont la mémoire des hommes. Elle est aussi l’auteure d’essais de société, et expose régulièrement, récemment à New York.
elle a publié son premier roman pour littérature jeunesse en 2001, et son premier roman pour adultes en 2004.
Où la trouver :