
Gueule de bois ce matin.
Nuit très difficile en Israël, sous une pluie de missiles iraniens sur des zones exclusivement civiles.
Une dizaine de morts, dont des enfants, des centaines de blessés, des disparus sous les décombres d’un immeuble.
Nous pouvons être fiers de l’ingéniosité et des capacités opérationnelles de Tsahal et du Mossad, qui de façon ciblée, éliminent une par une les têtes de la pieuvre islamiste.
Nos ennemis, eux ne se réjouissent que de la mort et de la destruction.
…
Et pendant ce temps, dans un monde parallèle, défilent des milliers d’idiots utiles, Place de la République, brandissant des drapeaux palestiniens, des bandeaux verts du Hamas, et des drapeaux de la République Islamique d’Iran.
D’autres idiots utiles se pavanent en « spécialistes », sur des plateaux de télévision ou dans les colonnes du Monde, en invoquant le « droit international », qu’ils n’exigent que pour un seul pays : Israël.
C’est quoi d’ailleurs un « idiot utile » ?
Cette expression serait attribuée à Lénine.
Elle s’appliquait à l’origine pour qualifier les Occidentaux sympathisants du communisme qui reprenaient et répandaient, sans grand sens critique, la propagande de l’Union soviétique.
Derrière chaque idiot utile, il y a un totalitaire.
Derrière chacun de ces crétins, il y a un manipulateur.
À quoi sont-ils utiles ?
À créer une atmosphère, à faire douter sur des valeurs évidentes que sont la démocratie, la laïcité, le droit de se défendre, le droit à Israël d’exister.
Un idiot ne sera plus utile, le jour d’après l’effondrement du régime des mollahs.
Soit il retournera dans les limbes de sa nullité, soit il sera recyclé pour un autre totalitarisme.
…
Le hasard a fait que j’ai dîné hier soir, avec un ami et collègue, chrétien libanais.
Nous étions tous les deux, accablés, l’œil sur notre portable à l’affût des dernières nouvelles.
Lui, anxieux pour sa famille à Beyrouth, craignant une extension du conflit au Liban.
Moi, rongé par l’angoisse, pour ma famille dans le Nord d’Israël et mes amis à Tel Aviv.
Nous étions d’accord sur presque tout.
La mise hors-jeu du Hezbollah, le coup sévère porté à l’Iran, le désir d’une paix durable pour nos enfants et petits-enfants.
Histoire quand même de se chamailler, et de me prouver que lui n’était pas sioniste, il m’a dit :
« Oui, mais Netanyahou… »
Je lui ai répondu que Netanyahou était certes un corrompu, un populiste ( il a bien d’autres défauts ), mais qu’il avait pris une décision historique, celle de nous débarrasser de ceux qui nous pourrissent la vie dans la région depuis plus de 40 ans.
Un « corrompu utile », en quelque sorte.
© Daniel Sarfati