Tribune Juive

L’Assemblée générale de l’ONU adopte une résolution exigeant un cessez-le-feu à Gaza

Salle de l’Assemblée générale des Nations Unies lors d’une session extraordinaire
UN Photo/Eskinder Debebe

Réunie en session d’urgence à New York, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté jeudi après-midi une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent à Gaza, après l’échec du Conseil de sécurité à adopter le 4 juin une résolution sur la même question.

Le texte a été adopté par 149 voix pour, 12 contre et 19 abstentions.

Résolution adoptée avec 149 voix pour, 12 contre et 19 abstentions
Les États-Unis et Israël parmi ceux qui s’y opposent

Présentée par une vingtaine de pays devant les 193 membres de l’Assemblée générale des Nations Unies, la résolution exige un cessez-le-feu, condamne fermement le recours à la famine comme arme de guerre et appelle à la fin du blocus israélien de l’aide humanitaire.

Bien que les résolutions de l’Assemblée ne soient pas contraignantes, elles ont un poids politique et moral.

Le 4 juin, le Conseil de sécurité avait rejeté un projet de résolution sur Gaza en raison du veto des Etats-Unis, membre permanent du Conseil.

Un Conseil de sécurité paralysé

A l’ouverture de la session d’urgence jeudi après-midi, le Président de l’Assemblée générale, Philémon Yang, a déclaré qu’après 20 mois de guerre et malgré l’urgence, le Conseil de sécurité « semblait une fois de plus paralysé sur cette question » et incapable de remplir son rôle essentiel en matière de paix et de sécurité.

Selon lui, il appartenait donc à l’Assemblée de prendre l’initiative, affirmant qu’il était inacceptable que des civils continuent d’être privés de nourriture, d’eau et de médicaments « sans fin en vue » au traumatisme, et inacceptable que des otages restent en captivité.

Principaux points de la résolution :

Les sessions extraordinaires d’urgence

L’Assemblée générale a convoqué 11 sessions extraordinaires d’urgence depuis 1950. Elle a le pouvoir de se saisir des questions de paix et de sécurité internationales lorsque le Conseil de sécurité est incapable d’agir faute d’unanimité parmi ses cinq membres permanents – la Chine, les États-Unis, la France, la Russie et le Royaume-Uni – qui disposent d’un droit de veto sur toute décision.

La 10e session extraordinaire d’urgence – sur les actions israéliennes illégales à Jérusalem-Est occupée et dans le reste du territoire palestinien occupé – a été convoquée pour la première fois en avril 1997.

Elle s’est réunie pour la dernière fois en décembre 2024, et deux précédentes résolutions ont été adoptées : l’une exigeant un cessez-le-feu à Gaza et l’autre affirmant le soutien total à l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, l’UNRWA, vivement critiquée par Israël.

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