
Le Président Emmanuel Macron a réitéré le 5 juin ses menaces abjectes de « durcir le ton » et de « prendre des mesures concrètes concernant Israël ». Face à ces nouvelles bouffées de haine à l’encontre de l’État juif, les soutiens de l’État hébreu au sein du parti du Président (« Renaissance ») – qui vivaient déjà dans une forme de schizophrénie – devront faire un choix : soit se désolidariser publiquement des actions et des propos du Président de la République concernant Israël et préserver leur droiture morale, soit se soumettre aux décisions présidentielles et de facto rejoindre le camp des ennemis de l’État hébreu à l’instar de LFI.
Je pense à la députée des Français de l’étranger de la huitième circonscription, Madame Caroline Yadan, qui bien qu’ayant fait part de son opposition totale à la reconnaissance d’un État palestinien devra en cas de sanctions contre Israël envisager une rupture totale avec son parti. Je pense à la courageuse Madame Prisca Thevenot, qui avait été horriblement attaquée par l’agent du Hamas Rima Hassan après un voyage en Israël. Je pense aussi à Madame Shannon Seban, mais aussi à Monsieur Sylvain Maillard (qui porte constamment le badge jaune symbolisant le sort des otages israéliens), etc.
Que feront-ils, que diront-ils si des « mesures concrètes » – sont prises contre Israël par le Président de la République, alors que l’État juif livre une guerre existentielle qui lui a été déclarée par l’Iran via les mouvements terroristes qui lui sont affiliés que sont le Hamas, le Hezbollah et les Houthis ?
Je pose une dernière question concernant, cette fois-ci, les membres LR qui se trouvent aujourd’hui au gouvernement et qui, bien que n’étant pas directement associés à Emmanuel Macron, devront certainement eux-aussi prendre position sur cette question concernant des sanctions possibles dont Israël serait la victime.
En effet, nous savons tous que le conflit à Gaza est, hélas, devenu un débat qui ne relève plus seulement d’une problématique internationale, mais d’un problème de politique intérieure.
© Frédéric Sroussi