Tribune Juive

« Ils sont tous malades et blessés » : le cri d’alarme du père d’Eitan Horn


Face aux négociations en cours, Itzik Horn ne cache pas son pessimisme. « On ne peut pas rester optimiste quand on ne sait pas de quel accord on parle. »

Itzik Horn, père de l’otage Eitan Horn et de l’ex-otage Yaïr Horn

Plus de 600 jours après le 7 octobre, Itzik Horn incarne la détresse des familles d’otages encore détenus à Gaza. Invité mardi soir sur i24NEWS, ce père israélien vit un cauchemar : un de ses fils, Yaïr, a été libéré lors du dernier accord, tandis qu’Eitan demeure captif du Hamas.

Les négociations stagnent, les familles pessimistes

« On ne peut pas rester optimiste »

Face aux négociations en cours, Itzik Horn ne cache pas son pessimisme. « On ne peut pas rester optimiste quand on ne sait pas de quel accord on parle. Personne ne nous met au courant », lance-t-il avec amertume. Sa frustration porte aussi sur l’opacité du processus de sélection des otages libérés : « Qui va décider cette fois ? Le Hamas, nous, les Américains ? »

Cette incertitude ravive un traumatisme familial. Lors du précédent accord, les frères Horn ont été séparés au dernier moment, une scène que le père qualifie de « procès de Salomon moderne ». Une vidéo « monstrueuse et répugnante » diffusée par le Hamas après la libération de Yaïr montre cette séparation déchirante.

L’état alarmant d’Eitan

Les informations rapportées par Yaïr sur son frère sont inquiétantes. Eitan a « beaucoup, beaucoup maigri » et sa condition physique s’est considérablement dégradée. Plus troublant encore, Yaïr a raconté avoir dû porter son frère dans les tunnels lors d’un effondrement, révélant la précarité extrême des conditions de détention.

« Ils sont tous malades, blessés. Il faut les faire sortir de là », martèle Itzik Horn, qui ne comprend pas la poursuite des bombardements israéliens malgré la présence d’otages. « On a entendu qu’il y avait des otages tués par nos bombardements », déplore-t-il.

Un frère qui ne peut guérir

Yaïr, malgré sa libération, reste hanté par la captivité de son frère. « Jusqu’à ce qu’il retrouve Eitan, il ne pourra pas se rétablir », confie son père. L’ex-otage « fait ce qu’il faut pour se refaire, mais n’y arrive pas » tant que son frère jumeau demeure aux mains du Hamas.

Un message d’amour et d’espoir

L’interview se termine sur un moment poignant. S’adressant directement à Eitan en hébreu, Itzik Horn lui demande pardon de ne pas avoir réussi à le libérer plus tôt, l’assure des efforts continus de la famille et lui témoigne son amour, l’exhortant à « rester fort ».

Ce témoignage illustre le calvaire de dizaines de familles israéliennes, prises entre espoir et désespoir, qui attendent le retour de leurs proches dans un contexte de négociations au point mort.

Ecoutez Ofir, le frère de Matan

Source: i24News

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