
Le véritable entrisme ce ne sont pas les femmes voilées, mais tous ces maillots du PSG avec inscrit Qatar dessus, qui avaient envahi Paris hier.
Une fête du sport qui a tourné à l’émeute.
Une victoire qui n’est pas celle de Paris mais celle du Qatar.
Un pays qui a financé les tunnels du Hamas et enrichi leurs dirigeants.
Un pays qui s’offre les services de VIP comme Villepin pour sa propagande antisioniste.
Un pays qui a offert un avion à Trump.
Un pays qui a versé des pots de vin à des collaborateurs de Netanyahou.
À moi, il ne m’ont même pas offert un maillot du PSG. Ils doivent savoir que je ne suis pas corruptible, et qu’au printemps je ne porte que des chemises en lin Luca Faloni.
J’arrête là.
Vous allez croire que je n’aime ni le Qatar ni le foot.
Ce qui n’est pas tout à fait faux.
…
J’aime encore moins les larmes de crocodile de tous ces dirigeants politiques qui touitent leur « indignation » devant les dégradations de bâtiments juifs dans le Marais, sans s’indigner des « Free Palestine from the river to the sea » au Parc des Princes.
Les tribunes du Parc des Princes suintent autant la haine d’Israël que le tribunes du Monde et de Libération.
…
Je n’ai pas regardé le match hier soir.
J’ai préféré voir « La Plus Précieuse des marchandises », un film d’animation de Michel Hazanavicius, d’après un conte de Jean-Claude Grumberg. La voix de Jean-Louis Trintignant, le récitant. Toujours très émouvante.
Une histoire de trains qui traversent une forêt sombre. Un père qui préfère jeter son bébé dans les ténèbres pour le sauver. Il y aura toujours un juste, une bûcheronne pour faire vivre cet enfant.
Au Mémorial de la Shoah, dans la nuit de vendredi à samedi, la liste des noms des Justes a été maculée de peinture verte.
Ceux qui ont sauvé des juifs sont autant coupables que les juifs.
Qu’on ne vienne pas me parler de victoire de Paris.
© Daniel Sarfati