
Dans les premières lueurs de l’aube, des milliers de jeunes Israéliens convergent vers l’esplanade du Mur occidental. Leurs voix entonnent des psaumes millénaires dans un hébreu redevenu langue vivante. Nous sommes le 26 mai 2025, Yom Yeroushalayim – le Jour de Jérusalem, qui commémore la réunification de Jérusalem lors de la guerre des Six Jours de juin 1967 et les retrouvailles d’un peuple avec sa capitale.
À 7h30 précises, l’esplanade du Mur occidental se transforme en un océan de kippas blanches et de tallitot rayés. La tradition veut que les étudiants des yeshivot hesder convergent de tout le pays pour une prière matinale collective d’une ampleur saisissante. Ce qui a commencé avec quelques centaines de participants rassemble aujourd’hui plusieurs milliers de jeunes hommes.
Et il est là, qui les regarde vibrer d’une énergie positive à se demander comment il pourra leur nuire.
Des milliers de voix s’élèvent à l’unisson, psalmodiant les prières sous les premiers rayons du soleil qui caressent les pierres dorées du Mur occidental. Les rites séfarades et ashkénazes se mêlent dans une harmonie qui transcende les différences, créant un lien magnifique de tout Israël.
Les drapeaux israéliens fleurissent aux balcons, et une atmosphère de fête envahit progressivement la capitale. Et il est là, le regard malveillant, qui cherche les mots qu’il décrochera comme des flèches.
C’est à partir de 16 heures que la fête, bon enfant, connaît son apothéose. Le désormais traditionnel « Rikoud Degalim » mobilise des dizaines de milliers de participants venus de tout le pays. Cette marche transforme littéralement le visage de la capitale. Et il est là, aux marges du cortège, qui cherche le débordement.
Face à ces milliers de jeunes vêtus de blanc et de bleu, entonnant des chants de joie, il est là, perfide, qui attend le mot à monter en épingle.
L’ambassadeur américain Mike Huckabee a publié un message particulièrement chaleureux : « Les États-Unis sont fiers de se joindre à notre proche allié Israël pour célébrer le 58e anniversaire de la réunification de Jérusalem. » Et il est là, moqueur, qui réfléchit à un éditorial méprisant.
Il est là, médiocre, le propagandiste de l’AFP qui cherche, toujours, matière à dénigrer les Juifs.
« Secoue la poussière, relève-toi belle !
Revêts tes atours de splendeur éternelle !
Par le fils de Jessé de Bethléem,
Que s’approche de mon âme la rédemption.
Plus de honte ni d’opprobre pour toi !
Pourquoi gémir ? Pourquoi cet émoi ?
En toi se réfugieront les humbles de mon peuple,
Et renaîtra la Ville de ses décombres ».
Et lorsqu’il sera noyé dans sa haine, que ses mots se seront retournés contre lui, les Juifs seront toujours là, à danser, remercier, bâtir et espérer !
« Tes pillards seront à leur tour pillés,
Tes oppresseurs au loin exilés.
Ton D.ieu se réjouira de toi
Comme l’époux de son aimée au jour de joie ! »
Adapté de Lekha Dodi, rabbi Salomon Alkabetz
Par Joel Hanhart