
21-24 mai 2025
Si ! Il y a des affamés à Gaza
Des morts de faim. Des êtres innocents privés de nourriture, d’eau, d’air, de lumière, d’hygiène, d’intimité, de contact humain. Ils sont entravés, battus, torturés et livrés aux sévices vicieux. Leurs souffrances s’éternisent pendant des jours, des semaines, des mois, plus d’un an de jours et de nuits insupportables.
Ils sont les otages du Hamas.
Quelques miraculés, des survivants de ces traitements meurtriers, témoignent. Les proches de ceux qui restent entre les mains des assassins sont tordus de douleur.
Si ! Il y a un génocide à Gaza. Chaque otage est la cible d’un projet génocidaire dont il est un échantillon. Faute de pouvoir atteindre le peuple juif tout entier d’un seul coup, comme le voudraient les génocidaires, ils font peser sur le captif la pleine force de leur haine exterminatrice.
On ne compte pas les êtres humains. Chacun est unique. La mort d’un seul otage affamé, génocidé, est une tragédie imprescriptible pour ses proches et un deuil pour la collectivité. La libération d’un captif est une joie profonde pour les siens, un soulagement béni, mais tragiquement incomplet, car ses compagnons de détresse restent en captivité.
Comment dire la souffrance de la population civile de Gaza dont aucun ne vit d’une demi-pita par jour, enfermé dans le noir, sale, piqué de bêtes et de bestioles, à dormir à même le sol, enchainé, sans le droit d’aller aux toilettes, de se laver, sans eau potable, coupé de tout contact humain sauf avec celui qui veut sa mort et l’extermination de son peuple ?
Les Gazaouis sont des civils d’un pays en guerre. Avec ceci d’ambigu : à Gaza il n’y a pas de distinction claire entre les civils et les combattants. Le gouvernement du Hamas, élu, a sciemment provoqué cette guerre où pauvres familles et féroces combattants sont entremêlés sur un territoire étroit, cohabitant jusque dans des chambres d’enfants, des hôpitaux, des écoles, des campements humanitaires.
La souffrance des Gazaouis est voulue par le Hamas et acceptée par leurs coreligionnaires, y compris les prétendus intermédiaires œuvrant pour la fin de la guerre, y compris les démocraties et les instances internationales qui supplient et exhortent Israël à arrêter de se battre, à céder aux exigences du Hamas.
Fermons les yeux et imaginons la pression exercée sur l’État juif depuis le 7 octobre. Voyons-la concrètement. C’est un énorme bloc de béton à peu près de la taille de la Russie. Quelle force est exercée contre le Hamas ? C’est un pillow fight ! On jette des coussins sur le Hamas. Qui s’en sert pour rembourrer sa couche.
Le monde s’habitue à cet état de choses révoltant.
Comment osent-ils dire un mot, un seul mot sur le besoin d’aide humanitaire aux Gazaouis sans dire en même temps et de la même voix qu’il faut nourrir les captifs ? Il faut leur donner à manger et à boire. Ce n’est pas du faudrait. On ne peut pas exiger la livraison de vivres à Gaza sans cette obligation incontournable. On ne doit pas engager des pourparlers, entrer en négociation, proposer des cessez-le-feu et promettre la libération de prisonniers sanguinaires palestiniens sans exiger d’abord qu’on donne à manger aux otages.
C’est fastidieux de devoir répéter pendant des décennies des évidences. On s’épuise à aligner les réalités disjonctées par des discours hachurés. Rapidement, donc : des sommes d’argent faramineuses sont versées à la cause palestinienne sans rien produire de bon. C’est du gâchis. Tout comme l’aide humanitaire livrée aux Gazaouis depuis les atrocités du 7 octobre. On nourrit le Hamas aujourd’hui, on nourrit depuis toujours le rêve de détruire l’État juif.
Un trou noir dans la conscience collective
L’otage, stricto sensu, c’est quelqu’un tenu en captivité par son ravisseur pour arriver à ses fins. Or, si les fins ne sont pas négociables, peut-on vraiment parler d’otages ? L’objectif du Hamas est, à long terme, l’extermination totale des Juifs sur cette terre et, à court terme, de garder le contrôle militaire et politique de Gaza comme base d’opérations contre Israël.
Des conditions inacceptables. Aucun mi-chemin ne se dessine. Les négociations sont du faire-semblant.
Faute de pouvoir satisfaire ses ambitions génocidaires, l’ennemi se les joue à taille réduite en les infligeant à titre individuel aux captifs. Au point où on se demande si le plaisir de tuer un Israélien à petit feu est tellement intense qu’on s’y donne pleinement en oubliant l’objectif à long terme. En risquant, donc, de perdre le pouvoir.
Surtout aujourd’hui, avec quelques vingt captifs dont le cœur bat toujours. Leur pouvoir surhumain de résister pourrait flancher. Sans otages, que restera-t-il à discutailler ?
Alors que les motivations génocidaires de cette prise d’otages massive sont évidentes, certaines puissances européennes, de guerre lasse, inventent un projet avouable à la place et proposent d’y répondre avec la fabrication d’un État palestinien. Sachant pertinemment que la raison d’être d’un tel État est de détruire et remplacer l’État juif.
Ce qui explique la qualité implacable de l’opération en cours dans la bande de Gaza.
Never again, plus jamais ça, n’est pas une promesse du monde civilisé. Ce n’est pas un garanti onusien. Même pas une assurance vie offerte par l’allié américain. Never again est un vœu fait par le peuple juif à lui-même.
Les Israéliens sont les soldats de ce Never Again. Leur courage de se battre militairement et moralement, génération après génération, de confronter le danger mortel, d’inventer des arts et des armes de guerre, de garder espoir dans des situations insupportables, de ne pas renoncer quand des êtres si proches, des êtres indispensables sont arrachés de leur cœur, le brisant à jamais. « Résilience » est un mot bien trop pauvre pour dire l’ampleur de la responsabilité assumée.
Dans un sens, la panique qui saisit les nations et les pousse à vilipender ceux qui sont en vérité leurs camarades en armes est signe de la fortitude israélienne. Si une Bruxelles profondément islamisée avait envahi la France … non, il n’y a pas de comparaison valable…
Il y a mieux. La guerre sur nos marches. La fracture brutale de l’alliance transatlantique. L’Ukraine, courageuse, se bat pour son existence. La conscience européenne est, à quelques exceptions près, au diapason. Mais elle n’arrive pas à traduire conscience en puissance. L’analyse est juste mais la main est paralysée. On est coincés dans le rôle de spectateurs d’une éventuelle défaite tragique aux conséquences globales, au lieu d’agir de pleine force et de vaincre la Russie de Poutine.
L’Europe, qui n’arrive pas à donner à l’Ukraine le soutien décisif qui lui permettrait de vaincre la Russie, ne peut pas soutenir moralement Israël qui pourrait vaincre l’Iran et ses bataillons étrangers. Au lieu d’aider l’Ukraine à récupérer la Crimée, le Donbass et la tranquillité, des États européens, dont notre France, semblent décidés à « reconnaître » un État palestinien inexistant, tout juste bon à signaler aux forces jihadistes que la stratégie d’abominables atrocités du 7 octobre est payante.
En attendant, 14 000 enfants palestiniens seront morts d’ici 48 heures. C’est quoi ça ? De l’intelligence artificielle ? Un bug informatique ? Une faute de frappe qui multiplie le blood libel, la diffamation du sang, par 14000 ?
Non, c’est l’ONU qui nous informe
C’est encore l’ONU qui annonce les chiffres extraordinaires du génocide des Gazaouis : 50,000 femmes enceintes, dont 5 500 doivent accoucher dans un mois.
Sami Abu Zuhri, chef du département de politique étrangère du Hamas se félicite, dans un entretien sur Al-Tanasuh TV (Libye, le 30 mars 2025), de la naissance de 50 000 enfants à Gaza pendant la guerre, correspondant exactement au nombre de martyrs tués.
Heureusement, nous n’avons pas perdu le sens de l’humour.