Reconnaître la Palestine : quand le crime paie. Par Jacques Tarnero

Quelle mouche a donc piqué, à nouveau, le président Macron pour annoncer que la France reconnaitrait la Palestine en juin prochain ? Ce projet n’a que l’apparence d’une nouvelle dynamique amorçant un processus de paix au Proche-Orient. Une Palestine ? Laquelle ? Celle des assassins du 7 octobre ? Celle des corrompus de l’OLP pour qui le statut de « réfugié » est une rente ? Celle des pions de l’Iran ? Par sept occasions la représentation palestinienne a refusé tout accord avec Israël. Depuis 1947, les Palestiniens ont fait savoir que se serait tout ou rien. Malgré les accords d’Oslo, la reconnaissance de Camp David, les propositions de Barak, Olmert, tout ce qui pouvait l’esquisse d’un processus a été rejeté. Les intifada, les « navires pour la paix », terrorisme sans fin, n’ont fait que ponctuer des actions d’autodestruction provoquées à l’initiative du camp palestinien. Le désastre actuel à Gaza n’a qu’un seul responsable : l’action pogromiste du Hamas le 7 octobre 2023. La réalité de ce crime, sa forme atroce, a-t-elle déjà été oubliée ? Les dirigeants européens ne savent-ils pas ce que le mot « pogrom » évoque dans la mémoire juive, dans l’histoire juive ?

Quelle mouche avait déjà piqué le président Macron pour avoir dit au premier ministre d’Israël que le statut de son État, que son existence, était le produit d’une décision de l’ONU, et en ajoutant de manière à peine sous-entendue, que ce que l’ONU avait fait, l’ONU pouvait le défaire ? Ces mots n’étaient pas qu’une indélicatesse, elle relevait bien plus d’une menace au moment même où Israël mène une guerre contre des ennemis qui ne désirent pas moins que sa destruction. Après avoir suggéré, peu après le 7 octobre 2023, la création d’une coalition internationale pour lutter contre le Hamas, voilà qu’il propose aujourd’hui de cesser de livrer des armes à Israël pour faire cesser la guerre. Quelle est la cohérence de ces propos ?

En rappelant aux juifs la précarité de leur État, le président de la République française a commis non seulement une appréciation historique erronée, il a ravivé une blessure dont il aurait dû connaître la profondeur. Signifier aux Juifs que la place de leur État sur la terre est fragile, sans leur dire simultanément que le droit à leur souveraineté nationale est un droit imprescriptible, laisse planer des doutes sur ses convictions. Ses paroles, peut-être imprudentes, en disent long sur le fossé des perceptions existant entre la parole du chef de l’État et le ressenti de ces mots en particulier chez les Juifs et les citoyens d’Israël. Qu’a-t-il voulu signifier ?  Qu’a-t-il induit par ses paroles : « Ce que l’ONU a créé, l’ONU peut le défaire ». Cette menace rejoint les propos de Dominique de Villepin quand il estimait en 2001 que la durée de vie de l’État d’Israël ne dépasserait pas celle du royaume franc en Palestine (propos rapportés par JM Colombani dans « Tous américains ») C’est aussi ce que Rima Hassan a récemment déclaré: « Nous étions là avant vous, nous serons là après vous », avait déclaré la passionaria insoumise de la Palestine, en ajoutant que celle-ci irait du « fleuve à la mer » sans préciser ce qui adviendrait au peuple qui y est installé. Il est vrai qu’à LFI, on ne s’embarrasse pas de nuances. 

Si formellement, si juridiquement, selon les règles onusiennes, la naissance de l’État d’Israël a été accompagnée d’un vote des Nations unies en 1948, la décision de le créer était acquise en 1947, par l’acceptation du plan de partage de la Palestine mandataire entre un État juif et un État arabe. Les juifs ont accepté ce plan et les États arabes l’ont refusé. Dès la naissance de ce nouvel État, la partie arabe a préféré lui faire la guerre afin de le faire immédiatement disparaitre.

En considérant que l’État d’Israël ne tient sa légitimité de la seule l’ONU, le président de la République feint d’ignorer que le droit international n’a de droit que celui instauré par des rapports de force construits à des moments de l’histoire. Les frontières sont mouvantes et c’est l’histoire qui les déplace. Des millions de personnes ont été délacées à la fin de la seconde guerre mondiale entre URSS, l’Allemagne, la Pologne dont les frontières furent redessinées par les vainqueurs. En 1948 lors de l’indépendance de l’Inde et de son partage entre l’Inde et le Pakistan, des millions de personnes ont été déplacées. Qui peut dénier aux Juifs un lien historique avec le lieu où ils ont choisi de se réinstaller ? Qui peut dénier aux Juifs ce lien ancestral ? Qui peut faire croire qu’un Juif serait un étranger en Judée ?

C’est au XIXe siècle que l’essor des nationalismes européens, la montée des volontés émancipatrices des peuples, la remise en cause des empires par des peuples avides de liberté, ont coïncidé simultanément pour les populations juives installées dans l’est de l’Europe à des projets identiques mais c’est en France que le projet sioniste prit corps, dans le constat que fit Théodore Herzel de l’antisémitisme à l’intérieur du pays émancipateur des Juifs autant qu’inventeur des droits de l’homme.

En 1947, l’État de Palestine n’existait pas. Il y avait sur cette partie du Proche-Orient des populations majoritairement de langue arabe, de cultures différentes, d’ethnies différentes, de religion musulmane dans leurs diverses variantes, autant que chrétienne, bédouines, nomades ou installées, s’étant déplacées au gré de l’histoire dans cette région charnière entre orient et occident. La désintégration de l’Empire ottoman à la fin de la première guerre mondiale a permis au rêve millénaire juif de se réaliser.

La suite est bien connue et c’est au gré des tragédies que l’histoire a infligées à ces peuples qu’il faut en poursuivre la lecture. Israël a affronté ses voisins au cours de huit guerres contre des États puis dans des agressions continues, celles d’un terrorisme palestinien incessant jusqu’à ce que les éphémères Accords d’Oslo conclus entre Israël et l’Autorité palestinienne dessinent une perspective de paix. L’assassinat d’Itshak Rabin (1995) par un juif religieux d’extrême-droite mit fin à cet espoir. Le refus d’une présence nationale juive dans cette partie du monde reste la seule constante de la partie arabe. Cette seule présence, géographiquement minuscule, noyée dans l’immensité du monde musulman, de l’Atlantique à l’océan Indien, sert d’explication magique pour l’enfermement paranoïaque de ce monde. Ce meilleur « aphrodisiaque pour les arabes », selon les mots de l’ancien roi du Maroc, Hassan II, formule métaphoriquement le diagnostic clinique pour cette part de l’humanité.

Depuis la révolution islamique en Iran (1979) c’est à d’autres paramètres qu’obéissent les dynamiques du PO. Le religieux s’est substitué au politique, C’est l’islam dans sa version la plus fanatique qui mobilise les imaginaires de la « rue arabe » et musulmane. Le 11 septembre 2001 constitue la figure paroxystique de la guerre que mène l’islamisme contre l’Occident. La ligne de front s’est rapprochée mais la première ligne se nomme Israël. 

Qui peut oser prétendre que les juifs étaient étrangers à cette partie du monde allant du Jourdain à la mer Méditerranée ? Qui ignore que depuis 2000 ans, les juifs, dans le récit de leur exode, prient pour leur retour « l’an prochain à Jérusalem » ? Est-ce l’ONU qui a écrit cette splendide liturgie invoquée par le général De Gaulle dans sa conférence de presse de novembre 1967 ? Le projet nazi d’élimination des juifs de la surface de la terre suivie sa mise œuvre a renforcé l’idée que seule la création d’une patrie donnant une réalité territoriale juive sur la terre de son « ancienne grandeur » pouvait être la solution de la « question juive ».

La tragédie de ce conflit vieux de 100 ans ou de 2000 ans selon qu’on lise son histoire dans le récit biblique ou dans ceux de la modernité vient de cette appréciation fausse : « une terre sans peuple pour un peuple sans terre ». Il y avait bien des populations installées, d’autres locataires installés sur la terre de la Bible, sans que pour autant cette terre fût vide juifs. Jérusalem est restée une ville dont la présence juive fut une constante au cours des siècles qui ont suivi la destruction du temple. Deux mille ans plus tard, la guerre d’indépendance d’Israël a fait partir des arabes qui y séjournaient, soit incités par les États arabes, soit poussés dehors par la Hagannah. Personne ne conteste cette réalité. Personne n’ose imaginer ce qui serait advenu aux populations juives si les armées arabes avaient été victorieuses.

Le pogrom du 7 octobre 2023 autant que la riposte d’Israël marquent symboliquement la seconde guerre d’indépendance d’Israël. Elle est la suite de la première. Le peuple israélien en armes dit au monde ce que le peuple juif sans armes ne put dire au monde à la fin de la seconde guerre mondiale : il n’y aura pas de seconde shoah. Dans le pogrom ou par la razzia, une armée de tueurs psychopathes a essayé de poursuivre ce que les nazis avaient tenté d’accomplir. Ce projet n’a pas pu aboutir, pas plus que les précédentes expulsions, relégations, exterminations n’avaient réussi à accomplir.  Débarrasser la terre des juifs semble être devenu une obsession planétaire. Les ayant désormais baptisés « sionistes » pour rendre leurs crimes auréolés d’un label progressiste, les nouveaux pogromistes et leurs idiots utiles voient dans les juifs les nouveaux ennemis du genre humain. En apposant un signe = entre l’étoile juive et la svastika, les analphabètes diplômés de Sciences-Po n’étalent pas seulement leur bêtise souveraine, ils mettent en place une équivalence effrayante. Un vote de l’ONU de 1975 avait voulu promouvoir ce signe égal en signifiant que le sionisme était une variante du racisme. En 2001, la même ONU, à Durban, au cours d’une conférence devant statuer sur l’état du racisme dans le monde, fit la démonstration de son incurie et de sa perversité en faisant la promotion de l’antiracisme antijuif. « Un juif, une balle », précisaient des tracts antiracistes. 

Que la force des Nations Unies (la FINUL installée au sud Liban) ne voie pas les installations du Hezbollah à cent mètres de ses postes d’observation en dit long sur sa myopie délibérée. Que monsieur Gutterez, le secrétaire général de cette même ONU, favorise toutes les résolutions condamnant Israël, est un indicateur de sa bienveillante neutralité. Que la France vote la plupart de ses résolutions est un autre indicateur de cette diplomatie à double face. Le politiquement abject serait-il l’héritier du politiquement correct ? La question mérite d’être posée.

La question n’est donc plus la « Question juive », mais bien sa mutation en « Question Israël ». Ce qui ferait problème serait cette étrange enclave du bout de la Méditerranée, étrangère à son environnement, refusant de se dissoudre. Depuis quand demande-t-on au présent de corriger l’histoire qui a engendré ce présent ? Demande-t-on au président du Brésil de rendre l’Amazonie aux Nambikwara ? Demande-t-on à Obama ou à Trump de rendre le Far West aux Sioux et aux Cheyennes ? Demande-t-on aux arabes de rendre le Maghreb aux berbères ? Les Polonais réclament-ils leur retour à l’Ouest de l’Oder ? Et les Allemands à l’Est ? Des millions de personnes ont été déplacées dans le monde au gré de l’histoire, en Europe, en Inde, au Pakistan. Combien de centaines de milliers de juifs ont-ils fui les pays arabes pour trouver refuge en Israël ? Or le peuple d’Israël est le seul au monde dont le droit à une existence nationale est remis en cause parce qu’une mauvaise foi planétaire ne veut pas comprendre qu’être juif signifie simultanément deux choses correspondant à la fois à un destin individuel autant qu’à une communauté de destin partagée. N’y aurait pas de lien historique entre cette terre et ce peuple ? Qu’est ce qui construit un peuple sinon l’idée partagée de lui appartenir ? Et on contesterait aux seuls juifs ce droit né de la réalité de leur histoire, que cette prière vient rappeler, « L’an prochain à Jérusalem ! » Quelle aubaine pour les obsessionnels de l’anti-israélisme que ce soit un historien israélien, Shlomo Sand, qui explique « comment le peuple juif fut inventé » !

En novembre 2023 le président de la République a refusé de participer à la marche contre l’antisémitisme initiée par la présidente de l’Assemblée nationale et par le président du Sénat au prétexte que, en tant que président de tous les Français, il ne pouvait s’associer qu’à seulement une partie d’entre eux…  Quelle était l’autre partie ? La France a refusé il y a quelques mois, la présence d’Israël au salon international d’armement de Satory. Elle vient de refuser la présence d’Israël au salon de défense de sécurité maritime. Ces décisions ont-elles été prises à l’insu du président de la République ? On peut en douter tant l’obsession anti israélienne fait partie de la ligne intellectuelle et politique du Quai d’Orsay par ailleurs supposé soucieux de la protection des lieux saints chrétiens du Levant. Sauf à imaginer que c’est toujours Louis Massignon qui en est l’inspirateur spirituel, on peine à trouver des preuves d’amitié pour Israël dans ces mesquineries successives. 

La France serait par ailleurs protectrice déclarée du Liban. Mais qui menace le Liban ? Qui a détruit le Liban depuis 1975 ? Qui a mis le Liban sous sa coupe ? Qui a fait du Liban des cèdres un Liban des cendres ? Qui a assassiné l’ambassadeur de France Louis Delamare, à Beyrouth, en 1981 ? Qui a assassiné cinquante-huit soldats français en 1983 ? Qui est allé s’incliner devant la dépouille de Hafez el Assad, grand massacreur de libanais autant que de syriens ? Qui a invité à Paris, un 14 juillet, son illustre fils Bachar, responsable de la mort de 300 000 syriens ? Qui a sollicité l’aide du Hezbollah pour ces crimes ? Qui a fait assassiner en 2005 le président du Liban Rafic Hariri ? Qui est responsable de la gigantesque explosion du port de Beyrouth ayant ravagé la capitale libanaise ? A l’époque le président Macron ne s’était pas privé de mots assez durs pour fustiger la classe politique libanaise, son incurie, ses arrangements ou sa corruption. Les a-t- il oubliés ? Si aujourd’hui le Liban est en partie débarrassé du Hezbollah, à qui le doit-il ?

Le général De Gaulle rendit en son temps, en novembre 1967, un hommage paradoxal à Israël. Il eut le mérite de clarifier sa pensée, pour la peine des Juifs et celle de Raymond Aron en même temps qu’il l’énonçait la vision de sa « politique arabe » pour la France. Celle-ci fut patiemment poursuivie par Raymond Barre appliquant les directives de boycott commercial contre Israël puis par le « bon docteur Chirac » à l’égard de son « ami Saddam », bon client de centrale nucléaire made in France et de son autre ami Yasser Arafat qui eut droit à de grandioses funérailles.

Israël n’est pas un État au-dessus de tout soupçon. Il n’est pas au-dessus des lois ou des conventions qui régulent sa place au sein du monde civilisé. Les principes qui l’inspirent sont nourris des fondements nés au Sinaï. Le Talmud rappelle que « là où il n’y a plus d’hommes, Efforce toi d’en rester un ». On peut juger la politique de son gouvernement comme étant néfaste pour l’avenir du pays, on peut juger que certains des ministres qui siègent dans le gouvernement actuel mènent le pays vers l’inconnu, voire un désastre, on peut considérer qu’il y a un fanatisme juif qui a assassiné Itshak Rabin, tout cela et vrai, mais porter, depuis la France, des jugements moraux réducteurs, caricaturaux, relève de la bonne conscience au moindre frais, car ils cautionnent au bout du compte les discours les plus hostiles à Israël.

C’est la formule matricielle des guerres d’Israël. « Ein brera » « On n’a pas le choix ! » Toutes les guerres d’Israël ont été des guerres existentielles. Toutes ont mis en jeu sa survie. Pour un pays de 20 000 kms2, grand comme deux départements français, il a fallu à chaque guerre vaincre ou disparaître. Quand son ennemi ne combat que pour anéantir et faire disparaître l’Autre, il n’y a pas d’autre choix.

 Bien sûr la politique suivie par l’actuel gouvernement israélien ne plaît ni à la rive gauche ni à la banlieue Est, mais ça n’est pas pour cette raison qu’elle devrait s’amender mais bien au nom de l’avenir. Cet État, Israël, fut bâti pour être celui du peuple juif. Pourra-t-il l’être encore dans cinquante ans ? Ce sont des raisons démographiques qui font douter de la pertinence de la politique actuelle. L’État des juifs pourra-t-il encore se nommer Israël quand, dans quelques années, dans ces territoires gardés, la population arabe sera numériquement supérieure à celle des juifs ? Comment Israël pourrait-il rester un État démocratique si une minorité juive devait assumer un pouvoir sur une majorité arabe ? En ne développant aucune illusion sur les charmes de l’Orient, il y a urgence, pour Israël, à sortir d’une vision biblique de son cadastre. Le rêve pas plus que l’autisme ne saurait fonder une politique.

Faut-il dresser toute la liste de tous les crimes de masses commis au nom d’Allah. Ce qui est extraordinaire, c’est l’amnésie des toutes les bonnes consciences réunies. Ce qui est fascinant c’est l’auto-soumission de l’opinion à la propagande du Hamas. Les massacres sadiques sont oubliés, le projet génocidaire du Hamas, oublié lui aussi. Dans un grand élan grégaire tous les cœurs qui saignent à Gaza sur Seine n’ont pas de mots assez durs pour dénoncer Israël. Même les LGBT++ de l’université de Columbia ou de Berkley, Judith Butler en tête, soutiennent ce mouvement de « résistance » contre le pouvoir blanc alors que le Hamas pend les homosexuels et que son mentor à Téhéran les pend au bout d’une grue. 

Quel peuple au monde peut continuer à vivre l’esprit en paix avec dans sa mémoire, le souvenir du massacre de six millions des siens durant la shoah,  dans sa mémoire immédiate le massacre du 7 octobre 2023 et pour perspective d’ avenir celle de son anéantissement par l’arme atomique. La jubilation des tueurs du 7 octobre, leur sadisme, dit la vérité sur la nature de ses ennemis. Il n’y a pas eu que des militants du Hamas pour s’acharner contre les jeunes du festival Nova. Il n’y a pas eu que des militants du Hamas pour violer, égorger, éventrer, kidnapper, bébés, femmes, enfants et vieillards dans les kibboutz proches de Gaza. Comme le disait la jeune star de la Palestine Ahed Tamimi, « on mangera la cervelle de vos cranes » et « ce qu’a fait Hitler apparaitra comme une plaisanterie ».

« Le peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur » en a pris son parti pour son moindre mal. Il semble que cet état de choses soit toujours à l’ordre du jour. N’est pas De Gaulle qui veut dans les temps actuels ou l’on préfère le tweet à la solennité. Cette constante dans le double discours va continuer à empoisonner durablement un air du temps surchargé de passions malsaines. Sauf à imaginer qu’on préfère, en France, rendre hommage aux juifs morts assassinés par les nazis ou bien assassinés par les islamistes plutôt qu’honorer les juifs vivants et la bravoure des soldats de Tsahal. 

En refusant de considérer que ce qui menace Israël, menace la France, et que c’est un même ennemi qui a tué au Bataclan et au festival Nova, du sang continuera à couler. Israël l’a compris depuis longtemps mais pas encore ni les européens ni le président de la République française. Reconnaitre la Palestine telle qu’elle est, ou telle qu’elle s’est elle-même représentée par ses faits et gestes, par son histoire meurtrière, par sa réalité politique, constitue une erreur stratégique majeure. La Palestine est l’étendard symbolique de la guerre menée contre l’Occident par les Frères musulmans. Mais l’Occident estime qu’en abandonnant Israël, il se protègera de cette fureur. Que tous ceux qu’Israël dérange se rassurent : cette intranquillité du nom d’Israël les protège, malgré eux, car ce qui menace aujourd’hui Israël les menace aussi. 

Cette reconnaissance annoncée relève de la posture aussi myope qu’hypocrite. Elle fait le fi du réel. La France, elle qui a subi de plein fouet le terrorisme islamiste, aurait dû être la première alliée d’Israël. Elle fait aujourd’hui le choix inverse et refuse de voir la réalité de la menace. Pour quel bénéfice pour elle-même ? 

Croyez -vous vraiment que sans Israël la terre tournerait mieux ? 

Il faut croire que le crime paie aujourd’hui. 

© Jacques Tarnero

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4 Comments

  1. L âne macron souhaite repeter les exploits de l idiot daladier en son temps .dans un pays livré au retour du petainisme , quadrillé par les milices LFI et autres black blocks et islamistes , rien de tres original .
    Le resultat sera du meme ordre que celui obtenu en 1938 : un pays faible et atomisé livré pieds et poings liés par sa haute bourgeoisie collabo a l invasion fasciste , celle ci etant deja sur place , ici , la et partout , prete a prendre les commandes , tres bientot .
    Houellebecq avait vu juste , Marc Bloch aussi .

  2. On ne peut que constater la hausse de l’antisémitisme depuis le 7 octobre.Il est alimenté par l’islamisme et l’extrême gauche qui a trouvé son public, tous ces jeunes qui scandent « free Palestine » comme un cri de guerre. Ce sont aussi les responsables politiques. Les déclarations du président Macron, de Jean Luc Mélenchon et de LFI, de Jean Noël Barrot, qui ne font que jeter de l’huile sur le feu. C’est aussi la guerre médiatique dans les journaux télévisés. On entend génocide à Gaza, famine, etc. Tout cela contribue en France et en Europe à une montée de l’antisémitisme. En parallèle, c’est l’amnésie totale du pogrom du 7 octobre, les victimes et les otages, c’est le silence à part quelques médias. Le plus choquant, c’est de désigner un bouc émissaire « Israël » et donc les juifs. C’est minimiser les crimes du Hamas. En France, l’islamisme qui gangrène notre société et veut imposer son mode de vie. En conclusion, comme il est intitulé « reconnaître la Palestine, le crime paie ». C’est une récompense au Hamas. On espère que la France et d’autres pays réfléchissent à toutes les conséquences que cela pourrait avoir.

  3. Hamas remercie la France! quelle honte pour cette France en déficit,en chute libre,qui ose se mêler et donner des ordres à Israël. Le petit Macron derape dans l’ignominie.

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