On parle à juste titre d’islamo-gauchisme pour désigner ces mouvements de gauche qui ont fait alliance avec les islamistes. Ce fut le cas, par exemple, en Iran, lorsque le parti communiste iranien Tudeh collabora un temps avec le régime de l’ayatollah Khomeini en prônant la lutte commune contre le capitalisme et l’impérialisme.
Aujourd’hui, le terme d’islamo-gauchisme, principalement forgé par le philosophe et politologue Pierre-André Taguieff, fait florès. Il définit parfaitement l’idéologie d’un parti comme LFI qui prône l’anticapitalisme et le soutien à l’islamisme, deux doctrines ayant historiquement en commun la haine des Juifs.
Mais il existe une autre alliance dont personne ne parle et qui mêle islamisme et capitalisme : nous la nommons donc logiquement islamo-capitalisme. On le voit, les intellectuels cèdent à la doxa qui prétend que la civilisation islamique refuserait le matérialisme à la différence de la société occidentale trop prompte à se soumettre à la décadence consumériste. Mais cette idée est fallacieuse car c’est vite oublier, par exemple, le rôle très important des marchands arabes qui au Moyen-Âge lancèrent des expéditions commerciales de grande ampleur à partir de la Péninsule arabique. C’est surtout oublier, aujourd’hui, la puissance financière quasi sans limite des pétromonarchies du Golfe. Alors que le stéréotype antisémite du Juif fortuné est répandu depuis des siècles sur une grande partie de la planète, personne ne parle de ces dictateurs multimilliardaires qui gouvernent les pays arabo-musulmans et dont les richesses sont exorbitantes. Ainsi, la fortune du dirigeant et chef terroriste iranien Ali Khamenei est estimée à 95 milliards de dollars (Reuters), sans parler évidemment des centaines de milliards détenus par l’émir du Qatar et sa famille, par la famille royale saoudienne, etc.
Un État terroriste comme le Qatar (qui héberge et finance les chefs du Hamas et propage l’antisémitisme à travers sa chaîne de télévision « Al-Jazeera ») investit internationalement très massivement dans l’immobilier, la finance, le sport, le luxe, l’industrie ou encore les médias (y compris occidentaux). Le Qatar se sert évidemment de son pouvoir économique colossal pour avancer les pions de l’idéologie des Frères musulmans et de l’islamisme en général sur la scène internationale. Le Qatar se sert donc de son pouvoir économique sans limite pour s’offrir les bonnes grâces de très importants hommes d’affaires occidentaux proches des pouvoirs politiques (et des politiciens eux-mêmes).
L’islamo-capitalisme est donc représenté par ces businessmen, mais aussi nous le verrons par des multinationales prêts à défendre les intérêts de l’islamisme pour des raisons économiques ou même idéologiques, voire les deux en même temps.
Ainsi, le banquier français Matthieu Pigasse qui dirige le bureau parisien d’une banque américaine d’investissement et qui est propriétaire des festivals « Rock en Seine » et « Golden Coast », ainsi que des médias culturels tels « Les Inrockuptibles » et « Radio Nova », n’hésita pas à déclarer sur X après le meurtre dans une mosquée du Gard d’Aboubakar Cissé par un homme d’origine bosniaque : « Oui, l’islamophobie d’État tue. Désigner des millions de musulmans comme des ‘ennemis intérieurs’, hurler ‘à bas le voile’, entretenir la confusion entre immigration, insécurité et foi : tout ceci n’attise pas seulement la haine, cela produit la violence ».
« Islamophobie d’État » ! Rien que ça ! Nous savons tous pourtant que le terme d’islamophobie est une invention sémantique des islamistes afin de faire taire toute critique visant l’entrisme islamique en Occident.
Ajoutons que Matthieu Pigasse a fait embaucher à « Radio Nova » le pseudo-humoriste Guillaume Meurice après l’éviction de ce dernier par « France Inter » pour des propos antisémites. Joli gage offert aux islamistes qui par nature-même sont évidemment antisémites…
C’est donc cela l’islamo-capitalisme : une alliance entre finance, business et islamisme.
Je vais maintenant donner l’exemple d’une multinationale bien connue qui s’est pliée aussi aux règles de la Charia, en l’occurrence la firme d’équipement sportif « Adidas » qui a lancé une collection de vêtements de sport intitulée « Hijab et mode modeste ». Sur le site internet de la marque aux trois bandes, « Adidas » s’adresse aux jeunes musulmanes en écrivant : « Trouve ton style parmi les produits de cette collection qui iront parfaitement avec le design technique mais épuré du hijab de sport adidas ».
Voilà comment on associe islam et business ! Ce sont donc les Frères musulmans – soutenus par le Qatar – qui gagnent ainsi sur tous les tableaux : ils ont comme allié d’un côté les islamo-gauchistes qui crachent sur le capitalisme en pensant que ce sont les Juifs qui représentent la « domination financière », et de l’autre ils ont les capitalistes purs et durs qui pensent qu’il faut s’associer aux islamistes pour ainsi gagner plus d’argent tout en répondant à l’appel du wokisme.
© Frédéric Sroussi