Tribune Juive

Caroll Azoulay. Quand Israël est jeté en pâture à la vindicte des nations…

Je suis Israël. Peu importe d’où elles viennent, les attaques contre notre pays distillées comme du goutte à goutte toxique creusent, bien plus que l’on ne veut se l’avouer, notre solitude, érodent notre équilibre, nous salissent et nous divisent et fendillent notre capacité à faire face au lourd quotidien imposé par nos vrais ennemis.

Ce quotidien fait d’alerte au missiles, d’attentat contre une femme enceinte, de roquettes, de soldats tombés au front, d’otages toujours en captivité, de terrorisme écologique …

Les critiques venant des non-juifs haineux, des LFistes, des banlieues, des bobos à Cannes me laisse indifférente mais celles de mes frères et sœurs juifs brisent mon cœur et mon âme.

Il est simple d’être fier d’un enfant qui réussit tout ce qu’il entreprend, qui dit tout ce qu’on attend de lui, beau et en bonne santé, mais doit-on moins aimer un enfant problématique ?

J’aime Israël de manière inconditionnelle, d’un amour organique, qui se vérifie dans les bons et mauvais moments. Il sera toujours temps de comprendre, d’analyser et d’éduquer, mais en ce moment de péril existentiel et de grandes difficulté chaque juif du monde, chaque israélien, doit soutenir Israel.

Dénoncer Israël c’est dénoncer le peuple juif et la nation d’Israël dans son ensemble.

Parce que oui, ils ne font qu’un.

Désigner Israël comme coupable c’est exposer tous les citoyens israéliens à l’opprobre. Outre la peur de se voir jeter à la mer conformément aux souhaits des Nations arabes, devrais-je me sentir coupable de savoir mon courageux fils servir sous les drapeaux du seul état juif au monde parce qu’il participerait, selon les détestables mots employés, à une « soi-disant épuration ethnique » alors qu’il défend à sa mesure le droit des juifs à vivre, souverains, sur leur terre ?

Nous sommes tous Israël. Chauffeur de bus, ingénieurs, médecins, journalistes, serveurs de bar, infirmières, artistes, étudiants, retraités, ils sont tous Israël.

Quand Israël est jeté en pâture à la vindicte des nations, ce sont les visages de ces israéliens qui le sont.

Il faut penser à leur solitude, à leur tristesse, à leurs efforts, à leur courage à leur honneur, à leur volonté de rester debout. Je suis Israël.

© Carol Azoulay

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