Tribune Juive

Honte au Président Macron qui reçoit un djihadistes en costume

© Gonzalo Fuentes/Khalil Ashawi//Reuters

Emmanuel Macron va recevoir, ce mercredi 7 mai, le président intérimaire des autorités syriennes de transition, Ahmed Al-Charaa, à l’Élysée, officiellement pour « redire le soutien de la France à la construction d’une nouvelle Syrie, une Syrie libre, stable, souveraine et respectueuse de toutes les composantes de la société syrienne ». « Une rencontre qui s’inscrit dans la continuité de l’engagement historique de la France pour les Syriennes et les Syriens qui aspirent à la paix et à la démocratie », nous chante-t-on encore.

Pour rappel, la visite d’Ahmed Al-Charaa, invité à se rendre en France dès début février, était conditionnée à la formation d’un gouvernement syrien inclusif de toutes les composantes de la société civile et à des garanties de sécurité du pays.

Or, Ahmed Al-Charaa, s’il s’est composé un visage rassurant notamment à l’égard de la communauté internationale qui l’exhorte à respecter les libertés et à protéger les minorités, est ce président d’un état où des massacres ont fait 1.700 morts majoritairement alaouites en mars, mais encore où des combats avec des druzes sont pléthore, où des sévices documentés par des ONG sont quotidiennement rapportés, soulevant des doutes fondés sur sa capacité et sa volonté à contrôler les combattants extrémistes qui lui sont affiliés, et, partant, sa volonté de lutter contre le terrorisme.

L’indignation, le dégoût en réactions

« L’horreur absolue. Emmanuel Macron s’apprête à recevoir Joulani, ex-chef d’Al-Qaïda. La France sera donc le premier pays occidental à dérouler le tapis rouge à un homme responsable de massacres de minorités, notamment alaouites, chrétiens et Druzes. À un homme responsable des attentats en France et en Europe. Mais jusqu’où ira la compromission ? Quel autre chef d’État occidental a osé légitimer un chef djihadiste ? Je rappelle que le président avait soi-disant posé des conditions à cette visite. Ces conditions sont-elles remplies ? Après l’intimidation des civils, les exécutions sommaires, les lois islamiques imposées de force, les agressions contre les Druzes dans le Djebel, le massacre des alaouite dont le sang n’a pas encore séché, peut-on sérieusement parler de progrès ?! À ce niveau-là, ce n’est plus de la naïveté, c’est une dette politique. Une soumission. Une honte. Joulani est le poulain du Qatar et de la Turquie. Et Macron, en recevant cet homme, fait une fois de plus passer la realpolitik islamo-compatible avant l’honneur de la France. Honte. Honte et dégoût ».

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