Tribune Juive

« Devers, Edberg, collectif  »Nous vivrons  » : pour le bien des Juifs, taisez-vous ! » Par Frédéric Sroussi

Ahurissant débat sur Cnews, le 1er mai dernier, où l’on vit deux « représentants » de l’intelligentsia juive de gauche oser faire un parallèle entre le foulard islamique et la perruque ou la coiffeportées par un petit nombre de femmes juives orthodoxes.

Le sophiste Nathan Devers et l’avocate des OQTF, Vanessa Edberg, n’hésitèrent pas à dire que c’était « la même chose ». Cette comparaison absurde et injurieuse feignait d’ignorer le rôle politico-religieux et prosélyte du voile islamique en Occident à la différence de la perruque et du kissouï (portés par les femmes juives pratiquantes) qui ne sont le symbole d’aucune revendication politique. Le parallèle empreint de sophisme du ratiocineur professionnel Nathan Devers se confirma quand, voulant appuyer sa comparaison fallacieuse, parla des femmes « obligées » de porter le voile dans les quartiers ultra-orthodoxes en Israël tel que Mea Sharim. Heureusement, le confusionnisme de nos deux amis se trouva mis à mal par les brillantes interventions des formidables Sébastien Lignier, Amine El Khatmi et évidemment Gauthier Le Bret, qui vinrent leur expliquer que la perruque des femmes juives (en plus du fait de justement passer inaperçue, N.d.A) n’avait rien à voir avec la fonction prosélyte et politique du voile islamique, et qu’Israël n’obligeait pas les femmes à porter quoi que ce soit sur leur tête (dixit Sébastien Lignier). De façon ironique, Vanessa Edberg tenta de faire la morale à M. El Khatmi sur les « discriminations » que l’interdiction du port du voile pouvait engendrer (rappelons qu’Amine El Khatmi n’est pas à priori pour l’interdiction du voile à l’université mais admet son rôle politique et identitaire pour les nouvelles générations). Quant à Nathan Devers, il avait dit, lors d’une précédente émission, qu’il se serait opposé à la loi édictée le 15 mars 2004 interdisant « le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics ». Comme lui fit alors remarquer Gauthier Le Bret, s’opposer à cette loi c’était admettre la possibilité que des petites filles à l’école primaire fussent voilées… Notons, et c’est tout à son honneur, que M. El Khatmi portait au revers de sa veste le ruban jaune, symbole des otages israéliens détenus par les terroristes du Hamas, alors que M. Nevers et Mme Edberg n’avaient certainement pas cru utile de mettre en exergue ce signe jugé peut-être trop ostentatoire à leurs yeux : le voile oui, le ruban jaune, non. 

Croyant avoir déjà eu ma dose de montée d’adrénaline en constatant une fois de plus à quel point les personnalités juives de gauche aimaient tirer contre leur camp (ou plutôt contre celui de la communauté…), je tombai sur une nouvelle qui m’exaspéra encore plus: le gang du collectif féministe et juif  »Nous vivrons  », dirigé par Sarah Aizenman, venait de faire parler de lui à la manière des sympathisants de LFI ou de la Jeune garde, en conspuant Marion Maréchal et Marine le Pen lors d’un meeting du RN à Narbonne. Ces femmes en manque de notoriété et au narcissisme dévorant venaient de meugler lors de l’intervention de Marion Maréchal : « Vous n’êtes pas le bouclier des Juifs ! Les Juifs ne seront pas le marchepied de l’extrême droite raciste et antisémite. » 

Je rappelle que Marion Maréchal était avec Jordan Bardella – quelques semaines avant le dérisoire happening de ce collectif – en Israël, officiellement invités par le gouvernement de l’État hébreu dans le but de participer à une conférence internationale contre l’antisémitisme (à laquelle Bernard-Henri Lévy refusa honteusement de s’associer). Marion Maréchal, à la différence de ces femmes prétendant défendre le peuple juif, avait alors visité les sites dans lesquels se perpétrèrent les atroces massacres du 7 octobre aux côtés d’Arno Klarsfeld et d’officiers de Tsahal… 

Alors, pour le bien des Juifs, vous qui, membres de la « communauté », soutenez le port du voile islamique dans les universités, diffamez les femmes juives orthodoxes ou crachez sur des personnalités politiques qui nous soutiennent, faites-nous une « tova » : Fermez-la ! 

Frédéric Sroussi 

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