
8 MARS, JOURNÉE DES DROITS DES FEMMES, EST-CE QUE JE PEUX CHOISIR MON ENVAHISSEUR ?
Parce que si je peux, je choisis sans restriction ceux qui portent la culture et l’art à son summun, de la littérature à la musique et passant par la danse et les mathématiques ; qui amoureux de la langue française devinrent les disciples des philosophes des lumières, achetèrent à Diderot une partie de sa bibliothèque quand il connut des difficultés, et qui se transmettent aujourd’hui encore notre petite et grande histoire de France, dans la langue de Molière.
Je choisis ceux qui avec un courage hors du commun, sur un front que l’on nommait déjà de l’Est, firent face et retinrent les Allemands et nazis d’Hitler, pour permettre aux Américains de débarquer. Sans leur sacrifice, aurions-nous gagné la guerre.?
Je choisis donc avec eux, puisqu’aujourd’hui j’ai le droit, les mini jupes, les cheveux longs et libres, les talons hauts si j’ai envie, la musique, la danse, le vin, le coca, les hamburgers, le chant, les églises et les cathédrales, la sensualité du toucher, l’amour et le plaisir, la joie, les jupes fendues pour lui plaire, sans oublier l’impertinence et la désobéissance, Rachmaninov et Gershwin, bref je choisis la vie de mes civilisations en résistance…
Contre une autre mortifère, qui voile ses femmes, les assassine au moindre cheveux visible, les terrorise et les soumet, les frappe, les viole, les réduit en esclavage, qui a déjà sévit en France, lourdement, avec plus de 300 morts à son actif.
Vraiment pour ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes, je revendique la vie dans ce qu’elle a d’intensément viscéral, romantique et infini. De nos ventres à nos âmes.
Et puis, si quelqu’un voulait bien donner des lego à Macron, que les grands et les sérieux puissent enfin travailler en paix à la paix, ça nous ferait des vacances !
© Louise Gaggini
Ecrivain, journaliste, mais aussi sculpteur et peintre, pianiste, bref une « artiste plurielle ». Diplômée de lettres, d’Histoire de l’Art et de Conservatoire de musique. Auteur de nombreux dossiers pour la presse et la télévision, dont certains ont été traduits par l’Unesco, des organismes humanitaires et des institutions étrangères à des fins d’éducation et de prévention et d’autres furent diffusés par l’EN, Louise Gaggini est l’auteure d’essais et de romans dont La résultante ou Claire d’Algérie et d’un livre d’art pour l’UNICEF: Les enfants sont la mémoire des hommes. Elle est aussi l’auteure d’essais de société, et expose régulièrement, récemment à New York.
elle a publié son premier roman pour littérature jeunesse en 2001, et son premier roman pour adultes en 2004.
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