Tribune Juive

Entrisme: Le hijab dans la nécropole de la Basilique de Saint Denis via l’expo « Nouvelles Reines »

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Une crèche représentant l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh avait bien été inaugurée par le pape François au Vatican le samedi 7 décembre, au motif – qui est le « sans dot » de Molière qu’il s’agissait d’une œuvre de deux artistes palestiniens originaires de Bethléem.

Que diable vouliez-vous que l’on y répondît. C’était Noël. C’était le Pape. C’était « de l’art ». Et les artistes étaient palestiniens.

C’est ainsi que nous ferons tous mine de trouver si naturelle l’Expo « Nouvelles Reines » à la basilique de Saint-Denis, tout en pensant très, très fort que l’Église catholique fait le jeu des Frères musulmans.

Des portraits de femmes voilées côtoyant les tombeaux des reines de France. Des photographies de femmes voilées jouxtant la nécropole qui abrite les rois de France. Eh bien quoi. La polémique enfle. Et la ville condamne des attaques … islamophobes.

Tout ça pour un « Parcours photographique »! Présentant des « femmes de Saint-Denis ». 32. Diangou, Assia, Sadia, ou Leila, Samia, mais aussi Marie, Nathalie, Thérèse ou Josiane. Venues de Tunisie, du Nigeria, de l’Azerbaïdjan, d’Algérie, de France. Une artiste a été fascinée et a faites « Reines » ces femmes souvent voilées. En hijab. En sous-vêtements.

De là l’idée d’exposer leurs portraits là où reposent nos reines de France : au coeur de la nécropole de la Basilique de Saint-Denis.

Sandra Reinflet a voulu comparer ces trente-deux femmes aux … trente-deux reines représentées sur les vitraux: c’est que pour elle, les dionysiennes « ont su, malgré leur exclusion du pouvoir, marquer l’Histoire de France de leur empreinte »: « Si tel est le cas de Clotilde, Berthe ou encore Marie-Antoinette, il faudra expliquer aux Français en quoi Gloria, Rezkia ou Kamala ont changé le cours de leur histoire », rétorque liénor de Pompignan pour « Boulevard Voltaire ».

Encore un choix artistique qui touche à la « liberté d’expression », répondront ceux qui ont autorisé ladite expo, soit le Ministère de la Culture, la municipalité, la préfecture, voire le Centre des monuments nationaux.

Mais nous lui répondrons que le lieu choisi, la Basilique où repose une partie de l’Histoire de la France chrétienne, nous indispose furieusement, et que l’idée-même touche à la profanation.

Que désormais tant la ficelle est grosse, nous savons comment se fait la « célébration de la diversité », occupant un monument chargé de sens, y insérant un élément contemporain incompatible avec son histoire, puis nous accusant d’intolérance et ici d’islamophobie, puisque nous fustigeons la chose.

L’exposition se tiendra jusqu’au 27 avril

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