Encore et toujours la même consigne tacite, la même lâcheté et la même inconscience : « N’allez pas nous énerver ‘la rue arabe / la banlieue’ et nous refaire les nuits d’émeutes: telle est la leçon mal comprise des affaires Zyed et Bouna ou Adama Traoré »
Emotion vive et colère après les réquisitions du Parquet : « un procès pour meurtre contre le policier qui a tiré sur Nahel en 2023 lors d’un refus d’obtempérer ». Le syndicat y voit un « signal clair » adressé aux forces de l’ordre : « Chaque intervention peut vous envoyer devant les assises ».

« C’est l’ensemble de la profession qui est en danger », dénonce mercredi 5 mars dans un communiqué publié sur X le syndicat de police Alliance, qui appelle l’ensemble des policiers à se réunir « devant tous les services de police de France » à 12h30, en réaction aux réquisitions dans l’affaire Nahel: Le parquet de Nanterre a requis lundi un procès pour meurtre contre le policier ayant tiré sur Nahel, cet adolescent de 17 ans dont la mort en juin 2023 avait choqué l’opinion publique et provoqué des émeutes d’une ampleur exceptionnelle dans les banlieues françaises, faisant de cette mort « le symbole des violences policières ».
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— ALLIANCE PN (@alliancepolice) March 4, 2025
💼 Affaire Nahel : une réquisition inacceptable, un signal désastreux pour le monde policier ! 🚨
👮♂ Un policier ne se lève pas le matin avec l’intention de tuer. ❌
⚖ Un procès pour meurtre est-il le prix à payer pour acheter la paix sociale ?… pic.twitter.com/tbmBszvbbw
» Ces réquisitions ne sont pas un simple fait judiciaire, elles sont un signal clair adressé à tous les policiers : chaque intervention peut vous envoyer devant les assises », juge le syndicat, classé à droite, et seul syndicat de police appelant à des rassemblements aujourd’hui: « Ce précédent est extrêmement grave et ne peut être traité avec légèreté. Il remet en cause notre capacité à assurer la sécurité des citoyens et à faire respecter la loi », avance le syndicat. « Si aujourd’hui un policier peut être jugé comme un meurtrier pour avoir fait face à un refus d’obtempérer, alors demain, plus aucun policier ne pourra intervenir sans craindre les assises », conclut le communiqué.
Si la mère e Nahel s’est dite « soulagée » par l’annonce des réquisitions pour meurtre, son avocat, Frank Berton, déclare: « Il n’y avait pas d’autre qualification envisageable dans cette affaire, le geste est volontaire et l’intention de tuer évidente ».
Contacté, Laurent-Franck Liénard, l’avocat du policier auteur du tir, pour qui « le tir [mortel] était parfaitement conforme au cadre légal », a seulement déclaré auprès de l’AFP : « C’est sans surprise que nous avons pris connaissance de la position du parquet dans cette affaire, qui reste identique à celle affichée au moment des faits. Nous espérons que les juges chargés de régler le dossier sauront marquer leur indépendance », tout en dénonçant des « erreurs juridiques et factuelles » dudit parquet.
Linda Kebbab, secrétaire nationale du syndicat de police Un1té, s’est dite « sidérée » : « Quel policier peut imaginer possible de se retrouver renvoyé aux assises pour meurtre alors qu’il a pour seule boussole de rendre les rues plus sûres pour la population ? »
Nombre de personnalités expriment leur sidération: