Tribune Juive

Ilan Halimi, enlevé, torturé, tondu, laissé pour mort

C’était le 20 janvier 2006

« 19 ans déjà », écrit celui-là.
« C’est à ce moment-là qu’il eût fallu comprendre que le danger ne venait plus de méchants aryens mais d’authentiques barbares d’importation », rétorque cet autre.

L’impardonnable

Alors qu’un terroriste palestinien a osé, évoquant son expulsion depuis Israël, parler de « crime contre l’humanité », Concernant Ilan, Que nul vienne nous reprocher de citer Jankélévitch, lequel insiste dans « Pardonner? » sur le caractère unique de l’extermination des Juifs, sur ce qui interdit de faire d’Auschwitz un cas particulier d’un phénomène plus général: la « poignante solitude » , l’ »absolue déréliction », l’abandon total des Juifs par les nations, l’Église et la presse restées silencieuses; la dimension métaphysique d’un crime qui vise l’être même, « l’existence de ceux qui n’auraient pas dû exister ».

[… ] Les Juifs ne sont pas frappés pour ce qu’ils font, pour les actes qu’ils ont commis, mais pour ce qu’ils sont : « Quand il s’agit d’un Juif, l’être ne va pas de soi. […] Un Juif n’a pas le droit d’être ; son péché est d’exister ». 
Sarah Cattan


Sources: II.3. Vladimir Jankélévitch : le pardon et l’impardonnable. Joëlle Hansel. Dans « Revue d’Histoire de la Shoah » 2017/2 (N° 207), pages 195 à 206.


Pardonner ? a paru d’abord en 1971 (Paris, Le Pavillon). Il a été repris dans L’Imprescriptible, Paris, Seuil, 1986, p. 13-63, avec un autre article, « Dans l’honneur et la dignité » , d’abord paru en 1948. Nos références à Pardonner ? renvoient à sa publication dans L’Imprescriptible.


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