
Dans un commentaire publié le 15 janvier dernier, le président Emmanuel Macron a souhaité notamment « une solution politique », après quinze mois de « calvaire injustifiable ».
Le bref examen sémantique de quelques uns des mots employés par le Président Macron donne idée de son cynisme ou de son incompétence, ou des deux à la fois, le premier pouvant servir à masquer le second.
1- « Solution politique«
Le souhait d’une « »solution politique » d’Emmanuel Macron est une abjection morale et une impertinence diplomatique supplémentaires à débiter de l’exercice international du président français.
Membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU, la France n’a, par la diplomatie de Macron et de son quai d’Orsay, cessé depuis les massacres perpétrés contre des êtres humains en Israël le 7 octobre 2023, d’appliquer une diplomatie consistant à inverser la norme juridique, à incriminer la victime, l’Etat d’Israël, à le boycotter, à le diffamer et finalement, à empêcher activement toute « solution politique » … évoquée sans gêne par le président Macron.
2- « Calvaire injustifiable »
« Calvaire »
Le choix par le président français du mot christique « calvaire » n’est pas non plus innocent.
Dérivé de l’araméen « gulgota », il est le toponyme de la crucifixion de Jesus à Jerusalem.
Il est particulièrement mal choisi dans une région qui, à l’exception de l’Etat d’Israël, et dans une mesure infime le Liban, persécute les minorités chrétiennes, poussées à l’exil.
« Injustifiable«
L’emploi ambigu, dénué du courage indispensable à l’exercice présidentiel français d’ « injustifiable », est parfaitement identifiable.
Ce sont les souffrances imposées par les organisations criminelles et contre l’Humanité (hamas, hezbola, etc) sur les populations civiles israéliennes et de Gaza qui sont injustifiables.
Les admonestations et autres condamnations extra-juridiques proférées par Macron depuis le 7 octobre 2023 à l’endroit de l’Etat hébreu, attaqué et en légitime défense, au nom de principes circonstanciés, jamais appliqués et exigés d’Israël seul, constituent une anomalie diplomatique et un truquage juridique.
Il en est de même de l’utilisation frauduleuse par le président français d’un Droit international jamais détaillé parce qu’inexistant et de faits jamais avérés.
L’ensemble du comportement diplomatique présidentiel français relève de pratiques condamnables, déshonorantes et « injustifiables ».
Si le président Macron avait mis toutes ses forces institutionnelles et diplomatiques à convaincre ses interlocuteurs du Qatar, du hamas et autres à libérer les otages, le conflit aurait été terminé depuis longtemps.
Les incantations de Macron ne servent, hélas pour la paix, qu’à masquer l’aphasie volontaire ou impuissante de ses services.
3-« Accords entre le hamas et Israël«
Quant à l’emploi général et apparemment dans de nombreuses langues de l’expression « Accords entre le hamas et Israël », il s’agit d’une coagulation lexicale qui n’a rien à avoir avec le Droit international public (DIP) et précisément en sa partie de Droit de la Guerre.
En effet, le hamas étant une organisation criminelle et contre l’Humanité aux termes du DIP et de diverses listes internationales, il ne peut juridiquement exister d’accord entre quelque Etat, agressé de surcroît, et l’organisation criminelle concernée.
Loin de constituer une argutie sans intérêt, cette précision permet de saisir deux points importants.
Le premier point est le caractère particulièrement fragile des dispositions octroyées par Israël en vue de la libération des otages martyrisés et détenus à Gaza.
Le second point est l’absence proclamée quotidiennement par le hamas de toute volonté pacifique de résolution du conflit, et la présence écrite dans sa charte et dite par tous ses séides de sa volonté d’éliminer par ordre giratoire Israël, les Juifs, et tous ceux qui s’y opposent.
L’attitude de terreur et de haine émanant du hamas en toutes circonstances, en tous lieux et à tous moments est à cet égard une attestation irréfragable de son opposition barbare à tout « accord », à plus forte raison avec Jerusalem.
Par conséquent, et une fois de plus, à moins d’être ennemi d’Israël et adversaire du Droit, les propos du président français ne résistent pas à l’analyse, appartiennent à la propagande hostile à l’existence et à la défense de l’Etat hébreu, et consacrent une politique nerveuse qui conduit régulièrement la France à l’exclusion de toute solution politique consistante et conforme aux droits inaliénables des peuples à vivre en paix.
Quels qu’en soient les résultats, les propositions en cours n’ont mentionné ni ne concernent la France ni le président Macron… qui préfère la fidélité aux dictatures financières qu’à la paix des nations.
© Pierre Saba
16 janvier 2025