Tribune Juive

Le Président français, lâche, doit réagir urgemment avant qu’on apprenne la mort en prison de Boualem Sansal

Alors qu’il a fustigé froidement les propos ignobles d’une Sandrine Rousseau, François Zimeray, l’avocat français de Boualem Sansal, nous a appris hier lors de la soirée de soutien à l’écrivain, que son client et ami avait été transféré à nouveau et à sa demande dans une unité pénitentiaire de soins. 

« C’est la deuxième fois, et à sa demande. Donc qu’est-ce qu’on peut comprendre ? En tout cas, ils [les responsables qui encadrent sa détention] ont compris que sa santé est aussi fragile et que sa disparition serait très grave pour eux aussi », a-t-il poursuivi.
Le 11 décembre, lors d’une conférence de presse à Paris, François Zimeray avait dénoncé le transfèrement de son client, âgé de 80 ans, vers la prison de Koléa, à environ 35 kilomètres d’Alger, sans que la défense ni la famille soient prévenues.

« Boualem Sansal est un homme qui ne va pas bien », a répété l’avocat lundi soir sur scène. « Il vient d’être transféré de nouveau à l’hôpital Mustapha, et les biopsies qui ont été pratiquées ne sont pas bonnes. Donc je lance un appel, et j’aurai l’occasion de le faire sous d’autres formes, aux autorités algériennes, pour faire preuve, tout simplement, d’humanité dans cette affaire ».

Alors qu’un tribunal à Alger a rejeté mercredi sa demande de libération provisoire, divers intervenants, dont l’écrivain Kamel Daoud, prix Goncourt 2024, ou l’ancien premier ministre français Bernard Cazeneuve, se sont succédé sur scène, hier lundi soir, pour demander la libération immédiate de l’écrivain.

Concomitamment, le media Algérie patriotique, évoquant sous la plume de Aït Amara un article du « Point », parle de « nouvelle diarrhée verbale carabinée avec Sansal comme point fécal »: « Les articles des médias français sont faits de mots oiseux, de traits gonflés par les miroirs grossissants, de phrases construites sur du sable, d’arguments cousus de fil blanc, de raisonnements recuits. Un journalisme contrefait, une camelote couchée sur du papier-cul et roulée dans la farine périmée de la resquille intellectuelle. Le dernier-né du « Point », intitulé « Leçon syrienne pour l’Algérie », en est la parfaite illustration.

Ce magazine hanté par l’Algérie trouve une similitude entre les régimes syrien et algérien et, par un raccourci facile, décrète que notre pays subira le même sort que la Syrie. Le schéma prédit pour nous par le devin payé par François Pinault pour lire dans les cartes – non pas géographiques mais d’augure – est apocalyptique. Il s’égare dans des comparaisons qui mettent à nu une méconnaissance totale des différences profondes entre deux pays, deux peuples et deux armées que rien, à part la langue, ne réunit. Mais cette ignorance, l’extralucide du « Point » est loin d’être le seul à l’étaler sous la forme d’une pensance infusée dans l’aigre saumure de la nostalgie coloniale faisandée.

La France d’un quarteron de milliardaires voraces, d’une poignée de politiques hâbleurs et d’une horde de journalistes corrompus est atteinte du syndrome d’hubris, enivrée par une toute-puissance imaginaire. Un pays ruiné par la démesure et la surestime, pendant qu’il touche le fond, conduit vers l’abîme par un dictateur en herbe qui s’accroche au pouvoir par les subterfuges d’une démocratie en carton, fondée sur une arnaque appelée «Révolution française de 1789». Une mascarade par laquelle les puissants ont endormi tout un peuple en lui faisant miroiter un nouveau régime dans lequel, en réalité, seule la transmission du pouvoir par filiation a été abolie.

Dans les faits, la France est demeurée une monarchie où seuls les personnages changent au sommet du royaume, une poignée de présidents figurants se remplaçant les uns les autres au gré d’une dynastie, les Rothschild, et d’un lobby sioniste omnipotent, donnant l’impression d’une alternance au pouvoir, ballottant les sujets de gauche à droite et d’extrême en extrême, en leur faisant l’honneur de les faire participer à un jeu appelé «élection», dans lequel ils voient dans l’urne un instrument de pouvoir individuel. Un sentiment de puissance factice qui les fait complices de leur propre infortune ».

Source: https://www.algeriepatriotique.com/2024/1

TJ

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