
En 2023, avec 129.000 exemplaires vendus, « Marianne » a vu sa diffusion baisser de 1,3% par rapport à 2022, derrière ses concurrents « Le Point » (291.000, -1,5%), « L’Obs » (190.000, -7%) et « L’Express » (144.000, -5%), selon l’Alliance pour les chiffres de la presse et des médias.
« Marianne » a perdu 3 millions d’euros en 2023, pour 12 millions d’euros de chiffre d’affaires. Malgré l’aide de Natacha Polony, « Marianne », acheté par le milliardaire Kretinski, perd 25 % du montant de son chiffre d’affaires ! Il recherche un nouvel illuminé pour continuer d’exister.
La presse écrite traverse une zone de turbulence qui n’épargne aucun titre, de « L’Humanité » au « Figaro » pour ne citer que les plus vieux titres. Les radios, les chaînes de télévision , les sites d’information déversent un flot d’articles , de scoops, d’éditoriaux, de points de vue. Les magazines hebdomadaires , gorgés d’annonces publicitaires , reculent saison après saison . On ne voit pas quand la dégringolade s’arrêtera. Les rédactions sont pléthoriques et il semble très difficile pour les responsables de procéder aux licenciements qui s’imposent. La ligne politique définie par les fondateurs et maintenue par la rédaction en chef n’est pas le domaine des propriétaires anciens ou nouveaux. Ils n’ont droit qu’à des inflexions mineures: Quand Bolloré a contrôlé le « Journal du Dimanche » , il a engagé un excellent journaliste pour diriger le nouveau JDD : 4 semaines de grève et il a fallu évacuer les plus grincheux en leur versant les montants d’indemnités exigés.
« Le Monde » et « Le Figaro » mais aussi « Le Parisien » et « Les Échos » reculent malgré le talent de beaucoup de leurs rédacteurs et de leurs auteurs .
En province , dans « la France profonde » deux titres ont des tirages bien supérieurs à ceux de la presse parisienne : le quotidien « Ouest France » et l’hebdomadaire « La Manche libre »: Leur audience ne faiblit pas car ils n’ont jamais oublié l’essentiel du métier : le reportage, qui est dédaigné dans les rédactions parisiennes mais qui est plus important pour les lecteurs que les analyses politiques, biaisées ou non.
Quant à « Tribune juive » , elle continue son chemin sans coup férir et remplit sa mission : née en 1945 pour « rapprocher les survivants », ceux qui avaient échappé aux nazis, rafles, fusillades et camps d’extermination, Tribune juive continue de rapprocher les juifs de France des idéaux de la République et des citoyens d’Israël, « peuple d’élite , sûr de lui même et dominateur ».
© André Simon Mamou