
Je suis un barbare car le 7 octobre 2023, j’ai vécu le pire jour de ma vie.
Un jour où toutes les limites de l’inhumanité ont été franchies, où le mot civilisation, soudain, ne voulait plus rien dire.
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Je suis un barbare car je ne disparaîtrai pas.
Je refuse que l’on me raye de la carte.
Je ne raserai pas les murs.
Je suis un barbare car je me défends.
Je ne suis pas une espèce protégée, ni tolérée, soumise au bon vouloir de son monarque.
Un monarque qui n’a pas jugé bon de défiler à mes côtés contre l’antisémitisme.
Je suis un barbare car je pense que le « en même temps » n’est pas une politique mais une lâcheté permanente.
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Je suis un barbare car je n’aime pas que l’on voile les femmes et que l’on leur interdise de chanter, que l’on exécute les homosexuels.
Je suis un barbare car j’ai le droit de croire ou de ne pas croire en Dieu.
Je suis un barbare car je pense qu’il faut aider le Liban à se débarrasser du Hezbollah et non pas être complaisant avec cette milice terroriste.
Je suis un barbare car tant que le dernier otage vivant ou mort ne sera pas rentré à la maison, je ne cesserai pas le feu.
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Je suis fier d’appartenir à ce peuple de barbares qui a emporté tant de prix Nobel.
Je suis fier de ce peuple de barbares qui vénère les livres.
Fier de me tenir avec Kafka, Freud, Einstein…, d’autres barbares.
© Daniel Sarfati