Tribune Juive

Pierre Saba. Israël doit respecter ses droits

La frontière entre Gaza et l’Egypte mesure quatorze kilomètres de long. Elle est matérialisée par une route dite « de Philadelphie ».

Les Accords de paix de 1979 entre Israël et l’Egypte consignent à l’armée israélienne et à l’armée égyptienne le contrôle de la frontière égypto-gazaouie. Le but est de rendre exécutoire l’interdiction de mouvements et de matériels terroristes et de guerre depuis l’Egypte vers Gaza.

Pour des raisons qui ne figurent pas au Traité de paix égypto-israélien, à la demande de l’Egypte et consorts, et en contradiction avec l’intérêt régional de la paix, l’armée israélienne s’était retirée de la route bordant la frontière égypto-gazaouie.

Depuis, par ou sans tunnels, armes et terroristes n’ont cessé de s’introduire à Gaza depuis l’Egypte … qui justifiait son laisser-aller, laisser-passer et sa violation flagrante des accords signés avec Israël par une prétendue nécessité d’alimenter en vivres les Gazaouis.

Pour les mêmes raisons, tout aussi inacceptables en regard des traités égypto-israéliens et la sécurité de l’Etat hébreu, l’Egypte réclame à nouveau le départ des troupes israéliennes de contrôle de la frontière!

Pour compliquer le tout, l’Egypte tient sa frontière avec Gaza hermétiquement fermée à de rarissimes et médiatiques exceptions qui lui sont plus favorables qu’aux Gazaouis.

Soit L’Egypte ne tire aucun enseignement de son incapacité à assurer la sécurité terrestre et souterraine  à sa frontière avec Gaza, soit elle la souhaite. Dans les deux cas, elle réclame le droit de violer les accords de paix avec Jérusalem !

Dans ces conditions extravagantes provoquées par Le Caire, et dans la perspective de la sécurité de la population israélienne, le Premier ministre Netanyahou serait bien inspiré de confirmer sa décision, c’est à dire de maintenir les positions israéliennes à la frontière, et ce, puisqu’il faut le rappeler dans ce chaos diplomatique, conformément a minima aux dispositions égypto-istaéliennes de 1979.

Quant aux « pressions » d’origines diverses, elles convergent toutes contre les intérêts vitaux d’Israël et tournent le dos au Droit international qu’elles évoquent en le manipulant!  

Toute abdication de ses droits par Jérusalem se paie par le sang de ses civils et de ses soldats. Toute sollicitation internationale hostile aux intérêts israéliens livre le monde aux djihadistes, déjà bien introduits en Occident.

Plus que jamais, le gouvernement israélien doit les ignorer, se prévaloir des traités donc du Droit international et maintenir la présence des courageux soldats israéliens à la frontière entre l’Égypte et Gaza.

Pierre Saba

6 septembre 2024

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