Accueil de Rima Hassan, plainte contre Philippe Val : « même » la Licra a coupé les ponts avec la Grande mosquée de Paris, trouvant « caduque » et donc rompant la convention signée il y a trois ans pour « lutter en commun contre le racisme, le racisme antimusulman et l’antisémitisme » .
Tout a commencé après une interview au Figaro le 17 mai de l’ancien patron de Charlie Hebdo Philippe Val, qui se revendiquait islamophobe en estimant qu’ « on pouvait être phobique d’une religion quand elle commençait à essayer d’exister par la terreur ».
Le recteur de la Grande mosquée a illico annoncé son intention de porter plainte contre Philippe Val pour ce discours « irresponsable mais également dangereux », amenant la Licra à affirmer que « la critique des idées, des opinions et des croyances était garantie par les principes républicains ».
Mais notre recteur avait déjà interloqué son monde en recevant le 22 mai avec un enthousiasme non partagé la tête de liste LFI aux européennes Rima Hassan à la Grande mosquée de Paris, faisant là encore réagir, entre autres, la LICRA: « Dans le contexte actuel exacerbé par l’identitarisme, le racisme et l’antisémitisme, il importe de faire preuve de tempérance et de responsabilité ».
La Grande mosquée a rapidement réagi : dans un communiqué vendredi 24 mai, elle a invité la Licra « à rester sur le chemin de la lutte universelle, équilibrée et juste, contre toute forme de haine et de racisme, sans hiérarchie dans le malheur des hommes », Chems-Eddine Hafiz vantant le combat de Rima Hassan « en faveur des droits des réfugiés dans le monde », et ajoutant, concernant sa plainte à l’encontre de Philippe Val, que « la libre critique des idées et des convictions n’autorisait pas l’essentialisation et la stigmatisation d’une composante de la communauté nationale ».
TJ